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Enfants : apprenez-leur à aimer les épinards… et le reste !

Enfants : apprenez-leur à aimer les épinards… et le reste !

Miam ! C’est sûr, vos lasagnes maison aux épinards et au chèvre bio vont régaler toute la famille. Vous les apportez fièrement sur la table quand votre petit dernier, trois ans, se met à crier fort : « J’aime pas les épinards ! ». La veille au soir, il n’a rien pris non plus, tout comme l’avant-veille… Vous commencez à être inquiet.

Vous êtes un peu au fait des dernières avancées de la psychologie de l’enfance, qui assurent qu’il ne faut pas forcer les enfants à manger. « En revanche, il faut l’obliger à goûter ! », affirme Nathalie de Boisgrollier, coach et auteure d’un ouvrage sur l’éducation bien­veillante publiée en octobre dernier, « Élever ses enfants sans élever la voix » (Albin Michel).

Lui apprendre à verbaliser ses goûts

Pour faire goûter, une cuillère à café suffit. N’expliquez pas tout de suite que ce sont des lasagnes aux épinards : laissez-le tester, comme si chaque nouveau plat était une surprise. Puis donnez-lui l’espace pour verbaliser. Il a évidemment le droit de ne pas aimer, mais pas celui de dire n’importe quoi. « On ne doit pas tolérer que l’enfant dise “Beurk, c’est nul” », appuie Nathalie de Boisgrollier. « Apprenez-lui à formuler plutôt “je ne trouve pas ça bon, je n’aime pas” et faites-lui décrire ses sensations : est-ce trop acide ? Trop amer ? » Surtout, ne vous découragez pas : les goûts changent avec le temps.

Au cours du repas, échangez autour de la nourriture, évoquez les plats que vous aimiez ou pas lorsque vous étiez enfant : vous montrerez que les avis peuvent changer et que goûter est un préalable indispensable à toute discussion culinaire. « Goûter quelque chose de nouveau, c’est apprendre à découvrir l’étrange », appuie Nathalie de Boisgrollier. « C’est un apprentissage essentiel pour pouvoir s’ouvrir à la nouveauté et à la rencontre avec l’autre. »

Le laisser se servir

Le repas, c’est surtout pour l’enfant l’occasion d’apprendre à bien se nourrir et à être autonome. « Il est important que l’enfant se serve lui-même sa portion », conseille la coach. Pour déterminer la quantité optimale qui lui correspond, une astuce : la cuillère à soupe. « À deux ans, l’enfant a le droit de se servir deux cuillères à soupe, à 3 ans, trois » et ainsi de suite, explique-t-elle. Bien sûr, l’enfant peut se resservir, mais toujours en petite quantité.

Surtout, ne dramatisez pas : s’il ne mange pas grand-chose, un enfant ne se laisse jamais mourir de faim ! Ce d’autant qu’« alors que les adultes ont besoin de rations quotidiennes, l’enfant équilibre ses besoins sur la semaine », précise Candice Lévy. S’il n’a pas d’appétence pour vos lasagnes, ne soyez pas vexé, il a le droit d’aimer ce que vous n’aimez pas, et réciproquement.

L’obliger sans faire de chantage

« Même s’il ne mange rien, un enfant doit rester à table », rappelle-t-elle, car « c’est un moment de convivialité, celui où la famille se retrouve, c’est essentiel ». Bien évidemment, à l’heure du repas, « tout le monde doit avoir un comportement cohérent » : pas question que l’un des membres de la famille se fasse un plateau-télé ! Pas question non plus de résoudre le problème du repas en cuisinant une portion de coquillettes au jambon à la place des lasagnes. Ou encore de faire du chantage avec la nourriture : il est inutile de le culpabiliser avec les pauvres petits enfants qui meurent de faim dans le monde ou de le priver de dessert s’il ne termine pas son assiette, ou bien encore de le récompenser avec une sucrerie s’il a bien mangé !

Le repas doit se dérouler dans le calme, et surtout durer suffisamment longtemps pour respecter le rythme des enfants. « Alors que les adultes expédient souvent le repas en vingt minutes, les enfants ont plutôt besoin de trois-quarts d’heure pour manger », complète Candice Lévy. Si, malgré tout, votre enfant continue de refuser de s’alimenter comme vous le souhaiteriez, gardez à l’esprit qu’en titillant ainsi votre anxiété, il vous invite peut-être tout simplement à vous pencher sur une problématique qui vous est propre et pour laquelle vous devriez peut-être consulter un spécialiste.

 

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