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Se débarrasser des métaux lourds

Se débarrasser des métaux lourds

Les métaux lourds sont aussi difficiles à percevoir dans l’environnement (présence dans l’eau, l’air, l’alimentation et de nombreux produits de consommation courante) qu’à détecter une fois installés dans nos cellules : le mercure, par exemple, reste peu de temps dans le sang et se stocke dans les organes (cerveau, système nerveux, foie, thyroïde, reins, muscles, sinus…) d’où il n’est que plus difficile à déloger.

Toxicité

Une fois dans notre organisme, les métaux lourds bloquent les enzymes qui nous protègent des radicaux libres. Or ceux-ci, en excès, affectent notre santé de mille manières : maladies cardio-vasculaires, dégénérescence articulaire, inflammations et cancers. Selon le Dr Georges Monnier, spécialiste en France, l’intoxication aux métaux lourds est ainsi responsable de bon nombre de maladies dégénératives.

Dans cette intoxication fréquente, des études tendent à prouver non seulement l’effet cumulatif de faibles doses répétées, mais aussi la potentialisation de ces effets en fonction du nombre de métaux absorbés : plomb des peintures et essences, arsenic dans les fruits de mer, aluminium des ustensiles de cuisine, cadmium des cigarettes, étain… L’organisme a une certaine capacité d’éliminer les métaux lourds, mais cette capacité est différente d’un individu à l’autre et peut être amoindrie par certaines pathologies.

Le spectre des symptômes pouvant traduire une intoxication chronique est suffisamment large et commun pour compliquer encore le diagnostic. Parmi ceux qui peuvent alerter : fatigue chronique, sensation d’épuisement, somnolence, crispations et tensions, raideurs, vertiges, problèmes cutanés, douleurs articulaires, pensée confuse, difficultés de concentration, angoisses, humeur dépressive, teint pâle, maladies ORL à répétitions, douleurs dorsales et cervicales… Ainsi les personnes qui ont entrepris une désintoxication sont souvent passées par mille thérapies différentes avant de découvrir la vraie raison de leurs maux.

L’intoxication chronique n’est de fait reconnue comme pathologie par les autorités sanitaires que dans de rares États, dont la France ne fait pas partie. Certes, la question des alliages dentaires, par exemple, a déjà donné lieu à des études et se trouve régulièrement médiatisée, mais elle n’a fait l’objet d’aucune directive en rapport avec les symptômes décrits par certains patients, que l’AFSSAPS (rapport de 2005 : « Le mercure des amalgames dentaires ») range parmi les victimes de maladies somatiques non diagnostiquées ou de troubles psychiques, voire psychiatriques !

Intoxication : gare au dangereux mercure !

Le mercure est le métal le plus dangereux pour notre santé, selon le chercheur américain Bernard Windham. Il contamine l’homme via les amalgames dentaires, par les vaccins contenant du thiomersal (un conservateur), les poissons et fruits de mer, certains pesticides et fongicides, les batteries alcalines, certaines gouttes pour les yeux ou les oreilles, les produits pour lentilles de contact, par inhalation près des crématoriums et lors de la casse de vieux thermomètres ou d’ampoules basse consommation. La contamination peut avoir lieu dès la vie in utero car le mercure traverse la barrière placentaire.

À lire : l’ouvrage de référence, « Les effets du mercure sur notre santé », de Bernard Windham, préfacé par le Pr André Picot, toxico-chimiste et président de l’association Toxicologie-Chimie.

 

Que faire en cas de soupçons ?

La présence de métaux lourds dans l’organisme peut être confirmée par des tests classiques : analyses d’urine (recherche de peptides et de porphyrines urinaires), de selles, de salive pour les porteurs d’amalgames dentaires, voire de cheveux. On peut aussi faire un bilan hépatique et rénal.

Mais seul un test de provocation avec ingestion de chélateurs chimiques permet des résultats fiables et, le cas échéant, de conclure à une intoxication chronique. Pour le mercure, par exemple, elle est importante lorsque le test révèle un taux supérieur à 50 microgrammes par gramme de créatinine.

S’il y a lieu, on procède à la dépose des amalgames dentaires et cela impérativement avant d’entreprendre tout traitement par chélation, selon le Dr Corinne Skorupka, une autre spécialiste.

Des séances de chélation régulières permettent ensuite de se débarrasser des métaux lourds détectés : des chélateurs de type EDTA, DMPS ou DMSA sont injectés dans le sang ou ingérés et fixent les toxiques métalliques qui sont ensuite éliminés par les voies naturelles. L’analyse des urines, avant et après une séance de chélation, objective leur présence et permet au médecin de voir ce qui a été éliminé. Une cure comporte de 20 à 40 séances, à raison de deux à trois par semaine.

Le processus s’accompagne de restrictions et de conseils alimentaires à suivre scrupuleusement. Ils sont d’autant plus importants à cette étape que la remise en circulation des métaux lourds dans l’organisme peut avoir des effets secondaires graves, voire mortels (saturation des émonctoires, atteintes rénales, cérébrales et même cardiaques). On se confie donc à des professionnels reconnus et spécialisés, qui encadrent toutes les étapes de la chélation, et commencer par dire si elle est utile.

Si, en revanche, les taux détectés ne révèlent pas d’intoxication chronique, on peut simplement prendre des complé­ments ciblés pour aider le corps à se débarrasser des résidus : la chlorelle et l’argile sont idéales. Sinon un complément du type TMD Toxic Metal Detox : composé de GSH (glutathion réduit), R-acide alpha-lipoïque (Thioctic), SOD, sélénométhionine, vitamine E, pycnogénol, vitamine B2, mycélium de shiitaké et extrait de saule. Celui-ci a été élaboré par des médecins et chercheurs il y a plus de dix ans. Les patients qui y ont eu recours ont vu leurs symptômes s’atténuer (1 à 2 gélules par jour).

Dans tous les cas, la chélation permet de retrouver un état de santé optimal et d’améliorer l’efficacité de nombreux traitements. Nous citons encore le Dr Monnier : « Les résultats montrent une récupération totale ou partielle dans les cas d’athérosclérose, de cardiopathie ou d’insuffisance cérébrale. Ils sont performants dans le cas d’une fatigue générale ou d’intoxication médicamenteuse. » 

Se faire accompagner

Tests : deux laboratoires reconnus internationalement en Allemagne et dont les sites internet sont très bien traduits (y compris en français) permettent de réaliser des tests de chélation à domicile et orientent ensuite pour le traitement. On peut aussi s’adresser au Luxembourg, où, comme en Allemagne, ces tests sont autorisés et remboursés par la Sécurité sociale.
– Micro Trace (Hersbruck, +49 (0)91 51 43 32,
www.microtrace.eu).
– Laboratoire de Brême (Bremen, +49 (0)421 20 72 111, www.mlhb.de).
– Laboratoire national de santé (Luxembourg, www.lns.lu).

Sensibilité aux métaux lourds : l’association suisse Stélior fournit des conseils et des listes de laboratoires pour réaliser de nombreux tests (intolérances alimentaires, dosage de toxiques, métaux lourds…) dont un de recherche de sensibilité aux métaux toxiques.
– Association Stélior, +41 (0)22 751 36 36,
www.intolerancegluten.com/association_stelior. html.

Traitement : quelques adresses de praticiens sont mentionnées sur le site de Françoise Cambayrac, auteur de « Maladies émergentes : comment s’en sortir ? » et « Vérités sur les maladies émergentes », aux Éd. Mosaïque-Santé ; francoise-cambayrac.org.

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