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Protéger ses semis

Protéger ses semis

Fonte des semis... L’image est assez juste. Vous voyez littéralement vos jeunes semis « fondre » au fil des jours : généralement, la base des plantules se teinte de brun rougeâtre, noircit et devient filiforme. Les jeunes tiges s’affaissent et se dessèchent.

Parfois, le semis présente des manques, la plantule n’a même pas eu le temps de se  développer ; parfois, ce sont les extrémités des racines qui se nécrosent ou des taches rougeâtres qui apparaissent disséminées sur la tige… Mais le résultat est le même : les jeunes pousses finissent par « fondre ».

En conventionnel, les professionnels ont depuis des décennies utilisé force fongicides de synthèse. Conséquence : la création de souches résistantes. Parmi eux, le sinistre bromure de méthyle, interdit en Europe depuis 2010. Autre moyen de lutte conventionnel, la désinfection à la vapeur, grosse consommatrice d’énergie. Des voies sans issue.

Maîtriser l'humidité 

Pour prévenir ce problème au jardin, et particulièrement pour les semis précoces sous abri, il importe de bien contrôler l’humidité : semez dans un substrat et dans des récipients qui permettent un bon drainage. N’arrosez pas trop et de préférence par en dessous en disposant terrines et godets dans de grands bacs disposés bien à plat. Attention au manque d’aération et à l’excès de condensation sous les serres et les châssis. Ne semez ni trop profond ni trop dense et évitez les périodes froides. Si vous avez eu des problèmes l’année précédente, désinfectez outils et contenants avec une solution d’eau de javel à 10 %.

Des apports maison 

Evitez les apports de matières organiques peu décomposées ou d’engrais du commerce riches en azote, les champignons comme les Pythium en sont friands. Mais l’apport de compost mûr bien tamisé apportera plein de micro-organismes concurrents. Certaines préparations maison comme la décoction de prêle, les infusions d’ail ou de raifort peuvent être utilisées en préventif pour leurs propriétés antifongiques.

Enfin, vous pouvez répandre dans votre raie de semis un peu de poudre de charbon de bois, un assainissant efficace.

 

Le bon geste bio 

Semer des engrais verts

Dès que le sol dégèle, c’est le moment de semer les engrais verts. Par exemple, la phacélie est facile à cultiver : après avoir ameubli la terre en surface, il faut la semer à la volée puis plomber avec le dos du râteau. Si le sol est argileux, attention à ne pas y aller trop fort pour ne pas le compacter. La vesce, elle, a l’avantage de fixer l’azote de l’air dans des nodosités au niveau des racines et donc d’enrichir le sol en azote. Elle est souvent associée à une graminée comme l’avoine, par exemple. 

 

Des fleurs pour les pollinisateurs 

L'hellébore, fée de l'hiver

Vous connaissez sûrement la ravissante rose de Noël. C’est l’hellébore le plus connu. Les promeneurs, eux, passent à côté de l’hellébore fétide (ci-dessous), aux fleurs vertes, qui pousse sur les talus à l’état spontané. L’Helleborus orientalis, lui, peut être pourpre, rosé, vert, blanc, pointillé, ocellé… Il ne s’adapte pas partout : il lui faut un sol riche, frais mais pas gorgé d’eau et une bonne humidité atmosphérique, en particulier l’été. On le cantonnera donc à des expositions ombre ou mi-ombre, au nord, à l’est, sous les arbres. Mais lorsqu’il se plaît, sa superbe floraison d’hiver est fort appréciée des insectes pollinisateurs, qui n’ont pas grand-chose à se mettre sous la trompe à cette période. 

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Conseils de saison

-       La floraison du forsythia donne le signal des premiers semis !

-       Travaillez votre sol à la bêche ou à la grelinette lorsque votre sol n’est pas collant.

-       Semez en pleine terre bine exposée : pois, oignon, fève, épinard.

-       Plantez ail de printemps, échalote, oignon.

-       En climat doux, plantez les pommes de terre hâtives primeur, sous tunnel plastique double épaisseur.

-       Récoltez endives, choux et poireaux.

 

Pour aller plus loin :

« Je sème des engrais verts », de Pascal Aspe, éditions Terre Vivante, 2008 (96 pages, 12 €).

« L’agenda 2016 du jardinier bio », de Michel Audureau et Antoine Bosse-Platière, éditions Terre Vivante (160 pages, 12 €). 

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Edité par Terre Vivante depuis 30 ans, le magazine Les 4 Saisons du jardin bio propose des conseils 100 % bio pour le potager, le verger et le jardin d’agrément. Tous les deux mois, 100 pages d’informations, disponible dans les magasins bio. Infos : www.terrevivante.org

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