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Contre l'obsolescence programmée, apprendre à réparer

Contre l'obsolescence programmée, apprendre à réparer

Selon le magazine 60 Millions de consommateurs, 92 % des Français sont convaincus que les produits électroménagers ou high-tech sont volontairement conçus pour ne pas durer ;  un autre sondage réalisé par Opinion Way pour la société Lokéo révèle que 80% des Français sont conscients que les équipements électroménager et multimédia ne sont pas faits pour durer. C'est ce qu'on appelle le phénomène de l'obsolescence programmée.

Outre l'aspect quelque peu absurde de ce type de production, rappelons que 20 à 50 millions de tonnes de déchets électriques et électroménagers sont produits chaque année partout dans le monde. La moitié de ces déchets alimentant les économies informelles des pays du Sud.

Réapprendre à réparer soi-même

En France, ce sont entre 16 et 20 kg de déchets électriques, électroménagers et électroniques, par personne et par an, qui rejoignent les décharges. Un problème environnemental de plus en plus préoccupant. Mais les Français en ont pris conscience, à en croire de nouvelles habitudes renforcées par la baisse du pouvoir d'achat : ils trient leurs déchets, font du covoiturage, louent des objets au lieu de les acheter, se perfectionnent en bricolage... Des ateliers de réparation d'objets fleurissent, y compris sur internet, témoignant de cette évolution de société. Quant au tri, en 2011, grâce à lui, le taux de recyclage des emballages en papier carton a atteint 88 %.

 « À une époque où l'on parle beaucoup d'environnement et d'obsolescence programmée, il est important d'informer le grand public de la disponibilité des pièces détachées et de les inciter à réparer leurs appareils, afin d'en prolonger la durée de vie pour un coût relativement réduit, explique Frédéric Foulon, dirigeant de la société Nord Pièces Ménager (NPM), implantée à Lille. La crise économique et la baisse du pouvoir d'achat incitent les Français à faire plus attention à leurs dépenses. Racheter un objet qui a été conçu pour durer peu de temps leur semble donc aussi absurde sur le plan écologique que sur le plan économique. Ils sont donc doublement prêts à réparer plutôt qu'à jeter.»

Réparer en toute simplicité

 Créée en 1987, NPM propose un catalogue de produits riche de 15 000 pièces détachées pour l'électroménager, des sacs pour aspirateurs à la pièce de chauffe-eau en passant par le thermostat de réfrigérateur ou la résistance de four. En tout, 260 000 pièces détachées figurent dans son stock permanent, représentant près de 140 grandes marques. Depuis 5 ans, une plateforme de e-commerce les rend accessibles dans toute la France et non plus seulement en région Nord-Pas-de-Calais (Hauts de France). La société promet un délai de 48 heures pour obtenir sa pièce.

Réparer n'est pas si compliqué que les fabricants veulent le faire croire. Entre tutoriels sur internet, ateliers de réparation ouverts à tous (Repair cafés, Repair days, ateliers des recycleries dans les grande villes...) et cours de bricolage, réparer ses appareils est devenu plus aisé. Si c'est un bon réflexe, cela n'est hélas pas suffisant pour lutter contre la péremption volontaire de nombreux objets du quotidien, notamment les plus coûteux : ordinateurs, téléphones portables, voitures…

La machine à laver "Increvable"

L'obsolescence programmée est un modèle économique à grande échelle, qui demande des efforts plus radicaux de la part des consommateurs : boycotter certaines marques ou se priver carrément de certains produits. En positif, cela donne : se tourner uniquement vers les entreprises responsables et n'acheter que des objets durables. Le designer Julien Phedyaeff, par exemple, a créé une machine à laver à monter soi-même promise à une durée de vie de 50 ans, et vendue à un prix concurrentiel. Son nom : L'increvable !

 

À lire sur E-rse.net : 5 Astuces pour Lutter contre l’Obsolescence Programmée

 

 

 

 

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