La famille Biomonde fête ses 20 ans
Deux cents magasins pour les 20 ans du réseau, voilà l’objectif visé par Biomonde. Des magasins qui se plaisent à garder une indépendance dans leur gestion. « Nous ne sommes pas une franchise, chaque magasin garde une identité propre. C’est une différence par rapport à d’autres réseaux comme Biocoop », explique Alexandra Bor, chargée de communication à Biomonde. Avec un engagement tout de même pour faire partie du réseau : acheter 60 % minimum de ses produits chez les producteurs Biomonde. La société coopérative ne fonctionne pas comme une plateforme d’achats, mais plutôt comme une centrale de référencement. Il fournit à ses adhérents un catalogue de producteurs, qui leur concèdent la remise négociée par le réseau. « Ça laisse une marge aux magasins pour s’approvisionner en local et en produits spécifiques demandés par les clients », ajoute Alexandra Bor.
Cette non-standardisation des magasins est aussi ce qui a plu à Jérémie Malvy, membre du conseil d’administration. « Nous sommes tous des commerçants indépendants, personne ne nous impose tel ou tel fournisseur, tel ou tel produit. Chaque enseigne est différente. Il y a juste un petit logo Biomonde pour indiquer notre appartenance au réseau. » Une discrétion qui est aussi le talon d’Achille du groupe : connu par les professionnels, il est peu visible du grand public. « C’est un défaut sur lequel nous devons travailler, une communication nationale va être lancée en septembre. » Pour renforcer cette visibilité, une nouvelle charte a vu le jour et le site internet a été revisité en 2008. Des outils qui devraient assurer à Biomonde une meilleure cohésion parmi ses membres. « Nous avons aussi déployé un nouveau système informatique dans les points de vente, au niveau des caisses », développe Alexandra Bor. D’autres projets sont dans les cartons, comme la création d’une école de formation interne et d’une marque propre.
Un système coopératif
Une belle croissance. Parti de rien en 1992, le réseau atteignait la centaine de points de vente en 2008 pour quasi doubler ce chiffre cette année. Derrière ce réseau, un homme : Éric Moreau, un ex de Biocoop. « Il a souhaité mettre en place un système coopératif alternatif aux systèmes existants », argumente Alexandra Bor. Et la recette fonctionne. Pour 2010-2011, le chiffre d’affaires s’élève à 130 millions d’euros. « Cette année, nous devrions dépasser les 150 millions », se félicite Jérémie Malvy. À quoi Biomonde doit-il cette bonne santé ? À son système de gestion principalement. « Nous n’avons pas de charges, à l’inverse des autres réseaux de distribution. Il n’y a que trois salariés dans le groupement, le reste est bénévole. Nous nous sommes regroupés pour avoir les meilleurs tarifs. Ce sont les mêmes que nos concurrents, mais la différence c’est que nous n’avons pas de charges ni d’intermédiaires à rémunérer. » Donc pas de frais de plateforme. Tout ça c’est de la popote interne, mais ce que les adhérents Biomonde apprécient surtout, c’est la philosophie du groupe.
Solidarité est le maître-mot. Comme dans toute association, chaque maillon de la chaîne est importants. « Nos destins sont liés. Il y a une forte solidarité entre les magasins, si l’un de nous va mal, nous l’aidons. Il est déjà arrivé que le réseau et son conseil d’administration se déplacent et auditent une enseigne en mauvaise posture. Si besoin, nous pouvons injecter de la trésorerie pour redynamiser le magasin », conclut Jérémie Malvy. Un peu comme une famille.
Opération 20 ans
Pour marquer son anniversaire, le réseau Biomonde organise un jeu concours jusqu’au 31 décembre. Chaque mois, un tirage au sort peut vous faire gagner un panier garni et 15 bons d’achats de 200 €. Pour le sixième et dernier tirage, la cerise sur le gâteau : un séjour bio pour deux personnes d’une valeur de 2 000 €. Le bulletin de participation est téléchargeable sur le site www.biomonde.fr/les-20-ans-de-biomonde,10,21.