Savez-vous chasser les poux ?
Les poux sont de minuscules insectes parasites qui infectent l’homme. Le Pediculus humanus (pou humain) est à l’origine de la pédiculose, une atteinte de la peau qui déclenche un grattage forcené du cuir chevelu (Pediculus capitis). C’est le signe qui doit vous inciter à vous pencher de plus près sur la tête de votre bambin. Au moins une fois dans une année scolaire, 20 % des écoliers (et leur entourage) sont victimes de cette cohabitation forcée (deux à trois fois par an pour les plus chanceux !).
Une traque minutieuse
La chasse prématurée aux larves et lentes évite une invasion plus étendue et avérée de poux devenus adultes. Inconvénient de ce début d’invasion : la lente est minuscule et, comme un caméléon, s’adapte à la couleur du cheveu qui l’accueille. Pas d’autre choix, donc, qu’une séance d’épouillage méthodique. Pendant cette corvée, vous aurez tout loisir de penser aux primates, chez qui l’épouillage, bien plus qu’un acte d’hygiène, est une forme de communication, marquée d’une importante fonction sociale. La vie en groupe est parfois rude, et de nombreux singes usent de leurs services d’épouillage comme d’une monnaie pour bénéficier de certaines faveurs. Chez eux, confier sa tête à épouiller est un signe de grande confiance mais aussi d’affection.
Quelques précautions complémentaires à cet épouillage s’imposent : lavage de la literie, contrôle systématique de la fratrie et… du chien. Enfin, signaler le problème à l’école est une obligation civique ! Si, malheureusement, ces précautions sont insuffisantes et que le pou prolifère, les grands moyens s’imposent.
Maintenant que l’inefficacité des produits antipoux chimiques industriels est reconnue (certains ont été interdits car nocifs pour la santé), on peut à plus forte raison se tourner vers les produits naturels. Le pou étant un apnéiste hors norme, il est inutile de donner à votre bambin des bains prolongés. À défaut de le noyer (le pou !), vous pourrez l’asphyxier avec de l’huile végétale de coco (bio si possible, disponible par exemple chez Aroma-Zone). En effet, cette huile va boucher les pores respiratoires du pou, entraînant sa mort inéluctable. Si, en plus, vous y ajoutez quelques gouttes d’huiles essentielles (lavande vraie, 6 à 10 gouttes, et menthe pouillot, 4 à 6 gouttes), l’issue fatale est certaine. Appliquez quelques minutes ce complexe huileux (5 à 10 minutes selon la masse, le type de cheveux et la densité de l’invasion) puis peignez méthodiquement la chevelure ainsi traitée (une fois tous les deux jours). Ensuite lavez les cheveux avec un shampooing antipoux naturel et nourrissez le cuir chevelu asséché avec de l’huile essentielle de bois de rose (4 à 5 gouttes dans une huile de rose musquée).
Terrain : existe-t-il des « cheveux à poux » ? C’est la question que se posent certaines mamans, désespérées de devoir refaire chaque année les mêmes gestes. Malheureusement, la réponse est oui ! Et il y a une explication. Si les poux se propagent sur un type de cheveu, c’est parce qu’un terrain bien particulier facilite cette propagation : le terrain acide. Les enfants gros consommateurs de sucres et de produits laitiers industriels ont un terrain acide. De plus, leurs défenses immunitaires sont basses (affaiblies par un vaccin par exemple !) et autorisent les invasions parasitaires (oxyures). Traiter ce terrain est indispensable afin d’éviter les récidives. Réduire, voire supprimer le sucre et les produits laitiers est la première règle à appliquer, mais aussi donner des probiotiques, de l’extrait de pépins de pamplemousse pour augmenter les défenses immunitaires. L’homéopathie complétera cette action avec Psorinum (1 dose en 9 CH par semaine) et Staphysagria (5 granules en 9 CH matin et soir) le tout pendant deux mois. Attention, les poux ont une action infectieuse à l’origine de symptômes graves comme la fièvre, les allergies ou même un choc anaphylactique. Ce traitement rigoureux s’impose. |