Jamais sans son doudou bio
Dans les sociétés occidentales, où la séparation d’avec la mère intervient tôt, le doudou est devenu le compagnon fétiche des enfants en bas âge. Comme la célèbre souris Célestine avec son pingouin Siméon, ils le cajolent, lui confient leurs secrets et le traînent partout.
Dans les années cinquante, le pédiatre et psychanalyste anglais Donald Winnicott s’est penché sur le phénomène, définissant le doudou comme un « objet transitionnel ». Vers huit mois, lorsque le bébé prend conscience de son individualité, l’angoisse de séparation se manifeste. Le doudou, imprégné d’odeurs familières, lui permet alors de garder près de lui un élément qui lui rappelle ses parents. En l’aidant à faire la transition avec le monde extérieur, ce compagnon aide le tout-petit à acquérir son indépendance affective. La plupart des enfants le délaisseront progressivement entre trois et cinq ans.
Sans métaux lourds
Tous les bébés n’en ont pas forcément besoin, selon Donald Winnicott. Certains parents se font ainsi fort de résister à la doudoumania, estimant que leur enfant s’en choisira un lui-même s’il en ressent le besoin. D’autres, au contraire, préfèrent prendre les devants en offrant dès le berceau une peluche élevée au rang de doudou officiel.
Dans ce cas, et vu ce que bébé en fera, mieux vaut le choisir en matières naturelles et dépourvues des produits toxiques utilisés par l’industrie textile : teintures contenant des métaux lourds, perturbateurs endocriniens ou retardateurs de flamme. Les labels bio sont un bon filtre, notamment GOTS (le produit entier est bio et garanti sans produits toxiques) et Oeko-Tex (Confiance textile), qui certifie l’absence de produits nocifs (dans les tissus utilisés).
En France, la marque On chuchote à mon oreille propose une collection en coton bio et en chanvre : lapins, mais aussi crocodiles, rhinocéros, chiens, vaches et singes. Un bestiaire inattendu, certifié sans colorants azoïques ni métaux lourds. Petit plus : ces doudous sont fabriqués dans un Établissement de service d’aide par le travail (ESAT) de la région lyonnaise.
Compagnons justes
Vous trouverez également des doudous bio équitables chez le hollandais Keptin Jr, le belge Peppa, ou encore auprès du groupe français Ecodis, dont les petits singes Zébio sont fabriqués en Égypte, à la ferme Sekem, pilote dans l’agriculture biodynamique et solidaire. Notre cœur bat aussi pour la marque Doudou viens-tu ?* qui éveille les futures générations à la beauté du monde marin en leur proposant comme compagnons des animaux des mers ! Mention spéciale pour la magnifique baleine bleue (photo), dont le revêtement en coton bio est certifié GOTS (intérieur en polyester non certifié).
* Présente dans la liste d’achat de peluches de l’Association santé environnement France (ASEF), à consulter sur www.asef-asso.fr.
Doudou DIY
Faites-le vous-mêmes
La Sardine propose des kits contenant les fournitures pour fabriquer soi-même de très mignons doudous : le patron, la notice, le tissu, la feutrine, le rembourrage (du coton bio). Les kits « éco-bio » du site Marotte et Cie s’inspirent des poupées Waldorf, créées par des pédagogues des écoles Steiner pour stimuler l’imagination de l’enfant. Les matières bénéficient du label Oeko-Tex Standard 100 qui garantit qu’ils ne contiennent pas de produit toxique. Toujours dans l’esprit Waldorf, Little Miss W propose quant à elle des kits pour fabriquer de très jolies poupées en matières naturelles. Infos : www.lasardine.eu, www.marotte-cie.com, www.littlemissw.com.