Du lait de substitution ? Oui, mais bio !
Dans la gamme des préparations infantiles de substitution au lait maternel, celles qui sont dites « premier âge » sont destinées aux bébés de la naissance jusqu’à six mois, âge auquel débute la diversification alimentaire. Vient ensuite le lait 2e âge, ou « de suite », que bébé va consommer jusqu’à l’âge d’un an. Hormis les préparations à base de protéines de soja, ces préparations sont à base de lait de vache, celui-ci ayant été transformé pour se rapprocher au plus près du lait maternel. Une vraie gageure…
Gare aux protéines
Le lait de vache brut est d’ailleurs déconseillé car il n’est pas suffisamment riche en acides gras essentiels, vitamines, fer et autres minéraux. Il est en revanche beaucoup trop riche en protéines et en calcium. Bien qu’indispensables au bon développement cérébral et musculaire, les protéines, consommées avec excès, font courir le risque d’obésité. Les apports conseillés sont de 10 g par jour pour un enfant, ce qui correspond à la teneur en protéines contenues dans le lait maternel, à savoir 10 g de protéines par litre de lait. Le lait de vache en contient 35 g ! Voilà pourquoi il doit être banni de l’alimentation du bébé, au moins jusqu’à ses trois ans.
Les laits infantiles classiques, quant à eux, ont une teneur en protéines de 15 à 17 g par litre, certaines marques ayant réussi à baisser ce taux à 12 g environ. Ils doivent par ailleurs répondre à des recommandations très précises élaborées par des instances scientifiques internationales et nationales.
Les laits 1er âge sont pour leur part enrichis en vitamines (A, B, C, D, E, K, B9 ou acide folique), en minéraux et en acides gras essentiels, indispensables au développement du cerveau du bébé. Ils contiennent aussi des sels minéraux comme le sodium, le potassium, le chlore, le calcium, le magnésium, le fer… qui contribuent au bon fonctionnement des cellules. Ces laits infantiles couvrent assez bien la totalité des besoins du nourrisson pendant les quatre à six premiers mois de sa vie. Seule une supplémentation en vitamine D et en fluor est nécessaire. Les laits de suite, eux, fournissent les nutriments essentiels aux plus grands : protéines, glucides, lipides – dont des acides gras essentiels – vitamines, calcium, fer, zinc…
Des études inquiétantes
En revanche, une étude menée en Grande-Bretagne et publiée dans BMC Pediatrics a récemment révélé une présence importante d’aluminium (neurotoxique) dans certains laits. Une teneur confirmée, avec des écarts importants selon les marques, par le magazine 60 millions de consommateurs (n° 491) en mars 2014. Les conditions de stockage et d’emballage des produits seraient à l’origine de la contamination. Les taux relevés sont cependant largement en dessous des doses maximales fixées par l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA). Si jusqu’ici, rien n’oblige les producteurs à mentionner la teneur en aluminium sur leurs emballages, il apparaît pourtant indispensable qu’elle soit rendue obligatoire.
Vous devinez la meilleure façon de prémunir les bébés contre la présence d’aluminium et d’autres toxiques (pesticides, herbicides, insecticides, OGM, hormones de croissance, antibiotiques…) : se tourner vers les laits infantiles biologiques ! La marque Hipp Biologique faisait d’ailleurs partie des références testées et absoutes par les études de l’an dernier. Comme tous les produits certifiés, les préparations bio sont garanties sans aluminium ajouté sous toutes ses formes.
Le DHA et l’EPA, des acides gras essentiels au développement du cerveau et de la vision présents dans le lait maternel, sont cependant absents de certaines compositions. Regardez de près les étiquettes et faites appel à un professionnel de santé pour une éventuelle complémentation de bébé.
À lire sur notre site : Dossier Bébé bio de A à Z