De l’amour… encore et encore !
De l’amour pour réussir à l’école, les petits écoliers – et même les plus grands – en ont besoin sous toutes ses formes : l’amour des parents et du cercle familial est le socle de la sécurité affective. L’estime de soi et la confiance en soi sont fondamentales pour les apprentissages. L’estime et la reconnaissance des autres enfants sont les signes d’une bonne intégration sociale. Et, last but not least, les enfants ont aussi besoin de l’amour de l’enseignant pour son métier et pour ses élèves car ceux-ci doivent se sentir reconnus et valorisés par le pédagogue…
Vous avez dit réussite scolaire ?
« Quand on parle de réussite scolaire, de quoi s’agit-il ?, interroge Stéphane Clerget dans l’introduction de son livre. Cela se limite-t-il, pour un élève, à avoir de bonnes notes tout au long de sa scolarité, de la maternelle à la terminale ? Oui, probablement. Mais n’est-ce rien d’autre ? Ne faut-il pas considérer qu’il est aussi question de réussite scolaire quand un élève se situe dans la moyenne du classement de ses différentes classes, et surtout quand il ne s’ennuie pas à l’école, qu’il y trouve sa place, s’y fait des amis, participe à certaines activités scolaires avec enthousiasme, prend modèle sur des professeurs ou des membres de l’équipe pédagogique et, au final, une fois devenu adulte, garde un bon souvenir de ses années d’écolier ou de collégien ? »
Accompagner la scolarité de son enfant
Pour le pédopsychiatre, développer l’intelligence de son enfant ne doit s’envisager que si sa sécurité affective est assurée. « La sécurité affective de base est l’ossature sur laquelle les muscles de l’intelligence prennent appui. On évoque beaucoup la génétique dans le domaine de l’intelligence, à tel point qu’aux États-Unis des femmes se font inséminer le sperme de donneurs sélectionnés en fonction de leur quotient intellectuel ou de leur réussite sociale. Or, quand on sait que l’humain n’utilise dans son développement qu’une part fort modeste de son capital intellectuel, on comprend que l’essentiel repose avant tout sur d’autres facteurs tels que l’éducation et le domaine psychoaffectif (sérénité, confiance en soi, estime de soi, motivation) qui permettront à l’intelligence de s’exprimer pleinement… ».
L’accompagnement de son enfant doit reposer sur la confiance que l’on a en lui. « C’est vrai que l’on soit parent ou enseignant. Il ne s’agit en aucun cas de l’entraîner comme un sportif de haut niveau, visant uniquement la performance aux dépens de son développement global, mais de l’aider à développer ses compétences intellectuelles et affectives, ses intelligences cognitives et émotionnelles, afin qu’elles soient profitables à son épanouissement. La réussite scolaire ne sera que le reflet de cet épanouissement intellectuel et émotionnel, et non un but en soi… »
Huit clés Pour développer l’intelligence de son enfant avant l’école primaire 1. Répondez à ses questions et suscitez-les à partir de son univers personnel (ce qu’il peut observer à la maison ou lors de promenades) et de ses centres d’intérêts. 2. Prenez du temps (au moins 10 minutes par jour) pour discuter de façon informelle avec lui sans autre activité particulière. 3. Lisez-lui des histoires, apprenez-lui des comptines et questionnez-le sur ce qu’il comprend. Demandez-lui de vous raconter les dessins animés qu’il regarde. Donnez-lui des livres même s’il ne sait pas encore lire. 4. Privilégiez les jeux de construction, les activités graphiques, les puzzles, les jeux de poupées ou de personnages, les jeux pédagogiques sur ordinateur aux dépens des jeux vidéo et surtout de la télévision. 5. Protégez son sommeil. C’est durant le sommeil que les outils de l’intelligence se restaurent et que les acquisitions prennent leur place. 6. Initiez-le à la musique, emmenez-le au musée plutôt qu’au cinéma, faites-le participer à la préparation des repas ou aux activités de rangement en les lui présentant comme un loisir et non comme une corvée. 7. Supervisez son comportement à l’école en rencontrant l’équipe pédagogique et en veillant à ce qu’il s’adapte au rythme, respecte les obligations et s’intègre bien. 8. Aidez-le à se repérer dans le temps et dans l’espace en l’informant régulièrement sur ces notions. |