Slow cosmétique : rencontre avec une adepte
Il est huit heures du matin. Sophie prend un flacon contenant une huile orangée. Comme tous les jours, elle applique ce soin sur le corps et le visage. L’effet bonne mine est immédiat. Un produit magique ? La dernière trouvaille de chez L’Oréal ? Pas du tout. Juste un peu d’huile de carotte dans lequel a macéré de l’urucum (du roucou). Une préparation maison 100 % naturelle que Sophie Serrano utilise depuis des années pour un résultat bluffant. « L’urucum est une plante fabuleuse. Elle contient de la bixine, une molécule comparable au bêta-carotène. Antioxydant, il protège a peau tout en lui apportant une jolie coloration », explique-t-elle.
Toujours attirée par le naturel, Sophie Serrano est une adepte des huiles essentielles et végétales et de tout un tas de plantes aux propriétés diverses. « En matière de cosmétique, je suis pour une simplicité un peu exotique », lance-t-elle avec une légère pointe de culpabilité dans la voix. « Les plantes qui viennent d’ailleurs sont de merveilleux produits de beauté ». Élevée au sein d’une famille convertie au bio et aux thérapies alternatives, Sophie Serrano a, un temps, été tentée par l’imagerie glamour de la cosmétique conventionnelle. Ça n’a pas duré longtemps. « Ma peau ne tolérait pas ces produits », raconte t-elle, aujourd’hui âgée de 57 ans.
Elle s’est donc rapidement replongée dans l’univers d’une beauté plus simple. Après quelques formations, elle s’est constitué un petit cahier de recettes qui évoluent au fil du temps... mais surtout en fonction des ingrédients qu’elle a en sa possession. Ainsi, l’huile de carotte peut être remplacée par de l’huile de tournesol. Mais quels que soient les ingrédients utilisés, Sophie Serrano n’oublie jamais de remercier la nature qui lui offre chaque jour de si agréables moments beauté.