Isolation : choisissez le naturel
Isoler est désormais une obligation par ces temps d’énergie chère et en voie de raréfaction. Mais pas avec n’importe quel matériau. L’heure étant aussi à la préservation de l’environnement, on donne la priorité aux isolants naturels, aussi appelés isolants écologiques ou biosourcés.
Fabriqués à partir de matériaux renouvelables, ces isolants réclament beaucoup moins d’énergie grise pour leur fabrication que la laine de roche, de verre ou le polyuréthane. Ils peuvent également être facilement recyclés sans dommage pour l’environnement, quand ils ne sont pas eux-mêmes issus de produits recyclés. Ils sont de surcroît beaucoup moins irritants pour les voies respiratoires, et également moins nocifs pour la santé que la plupart des isolants modernes, qui libèrent tantôt des composés organiques volatils (COV) nuisant à la qualité de l’air intérieur, tantôt des poussières et des fibres irritantes ou allergisantes.
Des matériaux performants
En matière de performances, les isolants écologiques soutiennent parfaitement la comparaison avec la plupart des matériaux conventionnels. Ils sont même souvent plus efficaces que leurs équivalents synthétiques. Les isolants biosourcés contribuent par exemple à la fois au confort d’hiver et au confort d’été (phénomène du déphasage), contrairement à la plupart des isolants conventionnels qui n’améliorent pas, voire dégradent, le confort d’été. Un isolant écologique comme la ouate de cellulose peut ainsi accumuler et diffuser la chaleur près de cinq fois plus longtemps que de la laine de verre ! Résultat, une courbe de température constante, et des pièces qui restent fraîches longtemps (jusqu’à seize heures) même en pleine chaleur.
Les isolants naturels - fibres de lin, coton, chanvre, bois... - sont également très sûrs. La plupart sont classés « difficilement inflammables » et ne dégagent pas de fumées toxiques. Enfin, et à l’inverse de matériaux comme la laine de verre, ils possèdent une importante faculté de régulation hygrométrique et sont capables d’accumuler la vapeur d’eau produite dans une habitation tout en gardant leurs propriétés isolantes et sans se dégrader. À voir : les textiles de récupération servent aussi à fabriquer des panneaux isolants.
Un marché en pleine croissance
Le seul inconvénient des isolants écologiques reste encore leur prix, deux à trois fois plus élevé que les isolants classiques. Mais celui-ci a déjà baissé et devrait continuer à le faire vu leur popularité croissante. En France, d’après l’Association syndicale des industriels de l’isolation végétale (ASIV), les isolants végétaux représentent aujourd’hui 6 % du marché et pourraient rapidement atteindre les 10 %. Toutes filières confondues, leur croissance annuelle serait même de 30 à 40 % ! De nombreuses enseignes de bricolage commencent à les distribuer. Et les pouvoirs publics semblent vouloir donner un sérieux coup de pouce à ce secteur. La RT 2012 met désormais l’accent sur le confort d’été et l’étanchéité à l’air, ce qui devrait être favorable aux isolants biosourcés, qui bénéficient depuis peu de leur propre label.
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