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Du bio avec un budget repas équilibré ? Un défi relevé en région Rhône-Alpes

Du bio avec un budget repas équilibré ? Un défi relevé en région Rhône-Alpes

(Mise à jour : 20 octobre 2014.)

Comment manger bio sans faire exploser son budget ? Plus de 44 foyers à Lyon et Valence ont tenté de relever ce défi. L’initiative a été lancée par la Coordination Rhône-Alpes de l’agriculture biologique (Corabio) en collaboration avec des associations locales. La première session organisée à Valence s’est ponctuée en février 2014 par des résultats encourageants, après un an de test. Les vingt foyers de Valence ont ainsi réussi à augmenter de 9 % leurs achats en bio, dont 8 % en circuits courts. Réparties en équipe (photo ci-dessous : l'équipe Fontbarlettes Bourg-les-Valence), ces familles gagnaient des points lorsqu’elles achetaient des produits bio et locaux.

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Un projet de niveau local

Cependant, contrairement à la première édition lyonnaise (de novembre 2012 à décembre 2013) qui avait réussi à conserver et même à diminuer le coût d’un repas moyen (de 1,99 € à 1,96 €), ce prix est passé de 2,13 € à 2,86 € pour les Valentinois. Dans ce deuxième cas, les familles avaient des revenus plus modestes. De plus, la réussite du projet repose en partie sur l’accompagnement des équipes, réalisé par des structures relais telles que des centres sociaux ou des boutiques bio. « À Lyon, nous travaillions avec des centres sociaux et une épicerie bio qui étaient très présents. La cohésion au sein des équipes s’est révélée très forte. Un point important pour la réussite du projet », explique Carole Deschamps, chargée du programme à Corabio.

Véritable changement d’habitudes

La réelle plus-value du projet réside surtout dans l’apprentissage constant du monde de l’agriculture biologique et d’une alimentation plus saine. Des ateliers permettent aux familles de découvrir comment cuisiner tel produit spécifique, ou allier légumineuses et céréales pour réduire sa consommation de viande sans déficit de protéines. Des visites à la ferme permettent d’observer in situ le travail d’agriculteurs bio. De nombreux guides avec des adresses et des conseils sont proposés aux familles. Et surtout, grâce aux équipes composées de plusieurs foyers, les participants peuvent se rencontrer et créer un réseau d’acteurs qui s’entraident.

Une des belles histoires du projet : celle d’une femme, sans emploi avant de s’impliquer dans ce défi. Capitaine d’équipe, elle a non seulement pu apprendre à mieux structurer ses démarches mais aussi tisser des liens qui lui ont permis de retrouver un poste de cuisinière. Elle peut même à présent travailler avec des produits bio.

Les personnes participantes semblent très contentes d’avoir pu découvrir de nouveaux réseaux. Et la majorité des familles estiment avoir augmenté leur consommation en produits bio. « C’est une réussite. Petit à petit on s’aperçoit que les gens s’inscrivent dans des systèmes qu’ils n’auraient jamais approchés avant », se satisfait Carole Deschamps. « Cela a un effet immédiat sur mes actes d’achat, le petit coup de pouce pour renoncer à la pâtisserie du coin de la rue ou autres gourmandises coup de tête, alors qu’une tarte faite maison est tellement meilleure », apprécie aussi Miren, qui participe au nouveau défi lyonnais, lancé en février 2014.

Au niveau national, l’opération est la première du genre. « Jusqu’à présent, il n’existait que très peu de projets sur le bio qui touchent le grand public, note Carole Deschamps. Maintenant cela essaime ailleurs. » En effet, d’autres régions s’intéressent à l’expérience. Corabio a aidé l’association Agrobio 35 à lancer son défi en Bretagne en septembre 2014. Pendant que dans la région Rhône-Alpes, six nouveaux défis se lancaient. Le Grand Lyon, Saint-Étienne et sa métropole, la Biovallée (quatre communautés de communes de la Drôme), Valence à nouveau, une collectivité ardéchoise et la métropole de Grenoble ont pu tenter le grand jeu à ce jour.

En savoir plus : www.famillesaalimentationpositive.fr, www.corabio.org.

(Photo ©www.agglo-seine-eure.fr : le défi Familles à alimentation positive s'est déroulé d'octobre 2014 à juin 2015 dans l'agglomération Seine-Eure, première collectivité de Normandie à imiter la région Rhône-Alpes.)

 

Énergie

La preuve par l’expérience

Les réseaux écolos s’inspirent des sciences participatives. L’idée est simple : impliquer les citoyens en leur faisant découvrir de nouveaux modes de vie est le meilleur levier d’un vrai changement. Ainsi a débuté en 2008 dans toute la France le projet « Familles à énergie positive ». Ici, les familles se sont vues fixer pour but de réaliser 8 % d’économie d’énergie. À la joie des participants, la facture a aussi diminué de 160 € en moyenne depuis le début de cette expérience.

 

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