Bio à 100% !
Je suis toujours sidérée de découvrir que des magazines dits « sérieux » s’amusent encore à pondre des articles pour semer le doute dans l’esprit des lecteurs : « Manger bio est-il plus sain? ». C’est ce que titrait le Vif il y a quelques jours à peine. L’article, après avoir statué sur le fait que de plus en plus de personnes achetaient en bio pour protéger leur santé, passait en revue quelques études glanées de ci, de là, qui avaient démontré que les aliments bio ne comporteraient pas plus de nutriments que les aliments non bio. L’article reconnaissait qu’il y avait moins de contaminants en bio mais que les aliments organiques coûtent en moyenne un tiers de plus que les produits habituels.Consommer des aliments bio, c’est incontestablement une meilleure option que de manger de la nourriture conventionnelle. Point barre. Celui qui consomme non bio s’expose aux herbicides toxiques, qui sont, et l’évidence va toujours croissante, des facteurs tristement déterminants dans la génération des maladies chroniques. Il existe aujourd’hui de très nombreuses études qui démontrent clairement que manger ces aliments conventionnels, c’est s’exposer à cette toxicité chimique que l’on a retrouvée dans tout, même dans le lait maternel ou dans le cordon ombilical des bébés. Ce qui signifie d’ailleurs que les enfants naissent aujourd’hui avec une charge chimique que les générations précédentes n’ont jamais connue, avec des conséquences que l’on ne visionne pas encore totalement, mais que l’on peut déjà prédire dans les grandes lignes.Pour recevoir la même quantité de fer que contenait une pomme, il y a cinquante ans, il faudrait aujourd’hui en manger vingt-cinq. La raison pour laquelle le fruit a perdu son goût, la plupart du temps, est aussi liée à la détérioration en minéraux des aliments. Et lorsque la déminéralisation croît, la maladie croît également. Dans les aliments conventionnels, l’extinction des minéraux a généré une vulnérabilité au sein des organismes des êtres humains. Et lorsqu’on y introduit en plus des perturbateurs endocriniens comme le glyphosate, la fameuse matière active de l’herbicide le plus vendu aumonde le Roundup, la liste des maladies s’agrandit sans restriction. Pour prendre un autre exemple concret, celui de la pomme de terre, légume national, ce sont ses racines qui absorbent les herbicides, les pesticides et les fongicides qui envahissent le sol. Les pommes de terre conventionnelles sont traitées avec des fongicides pendant leur croissance et arrosées d’herbicides jusqu’à leur récolte.Ensuite, elles sont encore traitées pour éviter qu’elles ne germent trop rapidement. Bien entendu, les peler ne sert à rien, puisque ces toxiques chimiques ont pénétré la chair du légume. Alors la vraie question à se poser ce n’est pas : « Est-ce que le bio est plus cher ? », mais plutôt : « Pourquoi dépenser tant d’argent pour des aliments conventionnels qui vont vous rendre malades ? ».Le fait que les fabriquants soient capables de continuer à aveugler les consommateurs en les convainquant que cette bouffe conventionnelle vaut la peine d’être achetée, ce n’est qu’une victoire de marketing.C’est vrai qu’il existe encore parfois quelques différences de prix surtout pour les protéines, poissons et viandes en bio, principalement. Mais l’écart est minime, si on le compare au budget généré par les maladies chroniques, cancers et autres, qui pourrait d’ailleurs être considérablement réduit en généralisant une alimentation organique.Petite parenthèse. Je suis toujours étonnée de voir ce que les gens sont prêts à payer pour une nourriture qui les empoisonne. La file du vendredi soir au Mac Do est explicite! Pourtant, pour une famille de quatre personnes qui dîne au Mac Do, il faut compter environ trente-cinq euros pour quatre Bigmac, quatre portions de frites moyennes et quatre coca-cola. Pour ce budget pour quatre personnes on peut préparer la soupe de concombre aux noix decajou et à la menthe fraîche de Pol (page 14) et aussi la Panna cotta au chou-rave, thym et chèvre frais de Françoise (page 16) ! Avec quelques nutriments santé supplémentaires et moins de toxiques ou de sucres cachés dans son assiette.Bref, il est utile d’encourager ceux et celles qui ne sont pas encore convaincus à manger de « vrais » aliments. La bataille pour produire et généraliser une alimentation plus durable est importante car elle est liée aussi aux changements climatiques. C’est de cela surtout que le Vif aurait dû parler.Pour conclure, j’avoue que je prenais un peu l’intolérance au gluten à la rigolade, jusqu’ici. Comme un phénomène de mode. Encore un article là-dessus…pfffff… Et bien, je suis en train de changer cet a priori, grâce aux personnes censées et rationnelles qui m’en ont parlé. Comme quoi…. Le dossier que nous avons réalisé aborde différents points de vue, histoire de se faire une idée plus concrète de cette problématique réelle. En attendant, rendez-vous pour la semaine bio, du 07 au 15 juin. On va peut-être se croiser, qui sait ?