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Au masculin : un rasage au poil

Au masculin : un rasage au poil

Nos vies bien remplies imposent l’utilisation de rasoirs efficaces, nécessitant peu d’entretien. Mais pour les dermatologues, il y a deux conséquences : « Ils éliminent le film gras naturel qui protège la peau de la déshydratation et l’irrite, la rendant sensible aux infections et aux boutons », explique le docteur Denjean, spécialiste de la dermatologie esthétique.

Les lames, un choix à double tranchant

 Emblème du rasage de près, le rasoir coupe-choux semble appartenir à une autre époque. C’est le rasoir des westerns et des barbiers, qui demande sang-froid et dextérité. « On peut apparenter ce rasage à une séance de méditation, sourit Flo, du blog Unrasageaupoil.com. Vous devez contrôler votre respiration et vous concentrer. Ça rend le rituel très gratifiant. » Le coupe-choux, c’est une seule lame aiguisée, articulée sur une chasse comme un couteau pliant. « Seuls quelques fabricants dans le monde, comme le Français Thiers Issard, forgent ce type de lame », affirme-t-on chez Rasage-classique.com, boutique en ligne spécialisée. Fleuron du rasage, le coupe-choux est donc assez cher. Un bon compromis : la shavette plastifiée, à lames interchangeables, idéale pour s’initier au geste sans se ruiner.

Pour ceux qui voudraient gagner du temps sans perdre en virilité, il y a le rasoir « de sûreté ». Techniquement, tous les jetables vendus dans le commerce sont des rasoirs de sûreté. « Les rasoirs grand public ont de plus en plus de lames, jusqu’où iront-ils ? Ce sont autant d’interstices où les poils se coincent », lance le blogueur expert, qui délivre des conseils produits. L’authentique rasoir métallique de nos grands-pères utilise des lames « double-edge », ou double-tranchant. « Lorsqu’un homme s’essaie au rasoir de 
sûreté, je peux vous garantir qu’il ne retouche plus à un rasoir classique, qu’importe le nombre de lames. L’efficacité est incomparable. » En vente sur internet, un paquet de cent lames double-edge coûte en moyenne 10 euros, soit 10 centimes par lame, pour quatre à cinq rasages. « Je recommande les marques Derby, Shark, Astra ou Merkur et vous laisse comparer avec le prix des Gillette par exemple, qui ont la même durée de vie… C’est un rasage à l’ancienne, qui demande patience et technique, mais c’est une régression positive avec un rasoir qui nous suit toute la vie ! »
Avec leurs trois ou cinq lames, leur tête pivotante et leur gel d’Aloe vera intégré, les lames et rasoirs de sûreté livrés à domicile de la marque Big Moustache restent une option pour les plus pressés. Un système d’abonnement permet de recevoir à la maison ses nouvelles lames, à un prix plus intéressant qu’en grande distribution.

Le retour du blaireau

Comme le dit le vieux dicton des barbiers : barbe bien préparée est à moitié rasée. « Les mouvements circulaires massent, exfolient la peau et ramollissent le poil, diminuant les risques de coupures », assure notre dermatologue, pour qui le blaireau est loin d’être un simple accessoire. Extra-doux, l’objet est néanmoins fabriqué à partir de véritables poils de blaireau, essentiellement importés de Chine (1). Qu’à cela ne tienne : des fabricants comme l’Allemand Mühle (www.muehle-shaving.com, distribué en France par Ecodis) proposent aujourd’hui un nylon doux, qui ne perd pas ses poils.

Qui dit blaireau, dit effet moussant. Alors, crème à raser ou savon de rasage ? « C’est une question de tradition, rappelle-t-on chez Rasage-classique, qui vend les rasoirs, soins et accessoires des principaux fabricants mondiaux. La France, c’est le savon, l’Angleterre, la crème. Celle-ci est plus hydratante et conviendra mieux aux peaux sensibles. L’essentiel est de choisir un produit spécial rasage, surtout pas un savon de toilette, ni une lotion alcoolisée, irritante. » Les réfractaires au blaireau 
oublieront les bombes de gel, qui contiennent des gaz propulseurs polluants, et opteront pour les huiles de rasage qui peuvent s’appliquer à la main. 

1. La « soie naturelle » correspond 
à du poil animal et non au ver à soie auquel on pourrait penser… On parle donc de blaireau à base de soie 
de sanglier, par exemple.


Notre sélection au masculin

 Slow. Huile de pré-rasage aux huiles végétales d’olive, tournesol, soja et sésame, Laboratoires Osma, 50 ml, 16,90 €.
Huile de rasage bio, Barbe n’ Blues, Nature & Progrès, 60 ml, 32 €.
Savon à barbe bio, Centifolia, dans sa boîte de transport, Cosmébio, 65 g, 5,95 €.
Après-rasage. Talc après-rasage à la camomille, Taylor of Old Bond Street, 
contient du germe de blé et de la vitamine E, 70 g, 13 €.
Eau d’alun après-rasage, Tadé Pays du Levant, 75 ml 9,90 €.
Nouveau. Mousse à raser bio à base de silicium organique, Eau thermale de Jonzac, Cosmébio, 150 ml, 6,90 €.
Baume à barbe bio aux élixirs floraux, made in Jura, Alors, ça pousse ?, 10 g, 27 €.

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