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Sylvie Dalibard, de l’asinerie Daliane Escalane

Sylvie Dalibard, de l’asinerie Daliane Escalane

Bio Info : Vos savons à froid sont les plus riches du marché en lait d’ânesse. Comment y êtes-vous parvenue et pour quels bienfaits ?

Sylvie Dalibard : Je n’ai pas tout de suite produit de cosmétiques. Je me concentrais au départ sur mon lait, mes ânons. Je ne voulais pas d’un produit au rabais ou d’un savon industriel auquel on rajoute une petite part de ce merveilleux lait. Je me disais que, si je devais faire des cosmétiques un jour, ce serait pour élaborer de vrais soins complets, lavants, rééquilibrants et hydratants à la fois, grâce aux effets du lait. Je voulais aussi tout faire de A à Z, sans faire appel à un façonnier, ce qui m’a pris du temps. Mon savon Victoire est un vrai succès chez les acnéiques. Si j’ajoute à cela les bons résultats de nos tests d’efficacité, je peux dire que je suis arrivée à développer un soin plus qu’un savon.

B. I. : Vous avez un rapport très humain avec vos ânes. Comment le cultivez-vous ?

 S. D. : Un âne est loin d’être bête. Il a une intelligence empathique qui permet un rapport presque humain. C’est très différent du cheval. Un exemple concret est celui de la naissance : quand j’aide à mettre bas un ânon, je peux le toucher et toucher l’ânesse. C’est presque fusionnel. Ce n’est pas possible avec une jument. J’utilise dans mes contacts beaucoup de douceur, le toucher et le parler. Je sais que ce n’est pas orthodoxe en termes d’élevage, mais c’est comme ça. Si une ânesse ne me donne pas de lait, tant pis, ma production attend. Je respecte son rythme. 

B. I. : Cet élevage n’était pas votre métier au départ. Quel a été votre parcours ?

 Mon métier initial était celui d’infirmière. Mais dès ma plus tendre enfance, j’ai été passionnée par les ânes. J’ai commencé par collectionner les symboles : les textes de « Peau d’âne » et des « Mémoires d’un âne » qui m’avaient marquée enfant, les peluches, et plus sérieusement, les travaux d’associations d’amis des ânes comme Adada ou L’Âne de Provence, dont je suis devenue membre active. Le déclic a eu lieu en 2005. J’ai perdu ma petite filleule le jour de son baptême. Ce choc nous a fait réfléchir et mon mari m’a dit : « On va passer au concret ». Nous avons acheté un terrain à 900 mètres d’altitude et je suis retournée au lycée agricole pour apprendre le métier. J’ai défini peu à peu ce que je voulais faire : remettre à l’honneur cet animal que j’aime tant.

Retrouvez Sylvie sur www.daliane-escalane.com 


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