Les pierres, efficaces… à certaines conditions
Quand remonte la connaissance de l’action des pierres sur l’organisme et qu’en est-il aujourd’hui ?
Environ 250 pierres sur les dizaines de milliers qu’on trouve dans la nature ont des effets thérapeutiques. Ce savoir, qui existe depuis l’Égypte ancienne, a été développé à l’époque médiévale (le premier traité de médecine sur la lithothérapie a été rédigé à l’université de Montpellier vers 1450) puis par la chimie moderne. La lithothérapie a été redécouverte à la faveur du mouvement New Age dans les années 1970, ce qui a contribué à la faire connaître mais l’a en même temps décrédibilisée. Aujourd’hui, on a des données beaucoup précises, même s’il y a encore beaucoup de recherches à faire.
Comment agissent-elles ?
Les pierres agissent d’abord par leur composition chimique. Lorsque l’on tient une pierre en main, ses oligo-éléments se transmettent dans l’organisme par capillarité. La taille de la pierre compte beaucoup, c’est même la condition pour avoir une vraie efficacité. Dans l’idéal, elle doit peser entre 150 et 200 grammes. On reçoit de toute façon des doses très petites, comme avec les remèdes homéopathiques. Les pierres agissent ensuite en fonction de leur niveau vibratoire. Là, il n’y a jamais eu d’études scientifiques, mais je suis convaincu que la structure de cristallisation (ce qu’on voit au microscope) détermine la structure vibratoire de la pierre et par conséquent son action sur l’organisme humain. Voilà pourquoi il faut se tourner vers des pierres de qualité : plus la pierre est pure, plus sa cristallisation est proche de celle du minéral d’origine. Ce qu’on sait actuellement de ce mode d’action s’arrête là. On ne peut pas dire, par exemple, qu’une structure cubique produit tel effet et une structure en étoile un autre… En revanche, on a pu observer, de manière empirique, des effets qui reviennent pour chaque pierre. Elles agissent enfin par leur couleur, sur le mode de la chromathérapie.
Pour quel type d’affections sont-elles indiquées ?
C'est la combinaison de ces trois modes d’action qui fait l’efficacité de la pierre. Dans tous les cas, il ne s’agit pas d’une médecine. Les pierres apportent une amélioration, un bien-être, accompagnent et préviennent de nombreux maux, mais elles ne soignent pas le cancer ! Elles sont particulièrement efficaces sur ce qui est d’ordre somatique ou dû à des pollutions, de l’habitat par exemple. Certaines, comme l’apatite, sont capables de neutraliser l’effet vibratoire des eaux stagnantes et des eaux courantes. D’autres neutralisent les mauvaises radiations. Dans les cas de déficience articulaire, les pierres peuvent soulager, réguler et prévenir la détérioration. La malachite favorise l’action des antioxydants, le cuivre qu’elle contient renforce les défenses immunitaires. Elle est liée au thymus, glande endocrine qui joue un rôle très important dans la mise en place du système immunitaire, notamment chez l’enfant.
Dans ce contexte assez général, vers quelles pierres se tourner ?
On peut chercher la pierre adéquate en fonction de ses pathologies et de ses besoins. Personnellement, je ne pense pas que ce soit la bonne démarche. Je conseille plutôt de se tourner vers les pierres qui vous attirent spontanément, vers celles que vous avez envie de prendre dans la main et que l’on a plaisir à regarder. Le corps sait très bien ce dont il a besoin.
Concrètement, comment se sert-on d’une pierre ?
On la tient en main le temps que l’on juge nécessaire : dix minutes, une heure… On peut la placer sous son oreiller et dormir avec. En revanche, mettre sa pierre dans la poche ne sert à rien : elle va absorber tous les champs vibratoires que vous rencontrez et vous les restituer. Mieux vaut la garder chez soi. Il est aussi très important de la nettoyer après chaque utilisation – une fois par jour, le soir, si on l’utilise plusieurs fois dans la journée, afin de ne pas récupérer la charge énergétique de la veille. On la laisse tremper séparément dans un bol d’eau froide du robinet pendant quelques heures.
Comment éviter les arnaques et être sûr d’avoir une pierre de qualité ?
Il faut se tourner vers celles qui sont polies à la main. Pas vers les pierres « roulées » travaillées dans des machines façon bétonneuse qui les polissent en bouleversant leur champ vibratoire. Ce sont celles qui se vendent le plus, mais il s’agit souvent de pierres de deuxième catégorie. Entre une pierre de troisième choix et une de qualité extra, il peut y avoir des différences de prix de 1 à 100 : la labradorite peut se trouver à 2 ou 3 € le kg ou à 200 € le kg !
Depuis cinq ans, le commerce de pierres à effet thérapeutique est porté par une mode. Cela donne lieu à des dérives et à des pratiques à la limite de la charlatanerie à l’égard de personnes malades. On vous dit que vous serez en forme en portant tel collier, que telle pierre aura des effets si vous la mettez dans votre poche. C’est faux ! Les pierres trop petites n’ont pratiquement aucun effet. Nous avons créé en septembre le label Cristal & Conscience afin d’éviter ces dérives. Il s’agit pour l’instant d’une simple charte d’intention. Il n’est pas décerné par un organisme de contrôle comme le label AB, mais c’est un premier pas vers plus d’éthique, que ce soit pour les importateurs, les vendeurs ou les praticiens. Cette éthique concerne aussi l’extraction : le gisement ne doit pas être dynamité ou faire l’objet de pillage. Il est temps de faire un peu de ménage…