Le label Cosmos plombé par la crise ?
Un an après son lancement, Cosmos, un label permettant d’harmoniser les critères de la cosmétique bio au niveau européen, est timidement suivi. Le certificateur Écocert met en cause la crise.
Lancé en février 2012, Cosmos devait venir mettre un peu d’ordre dans le grand bazar des labels décernés à la cosmétique bio. D’Écocert à NaTrue en passant par Nature & Progrès ou BDIH, difficile en effet pour le consommateur de s’y retrouver dans la grande variété de logos. D’où le choix de cinq organismes d’harmoniser leurs critères respectifs pour créer un label unique européen. C’est ainsi que les certificateurs français (Écocert Greenlife pour Cosmébio), allemand (label BDIH), italien (label ICEA) et anglais (Soil Association), ainsi que les fabricants signataires de la charte Cosmébio, ont donné naissance au label Cosmos Organic. Plus exigeant. Au moins 20 % des ingrédients doivent être issus de l’agriculture biologique, contre 10 % pour le référentiel français actuel. Coexistant dans un premier temps avec les certifications antérieures, Cosmos Organic doit s’y substituer à compter du 1er janvier 2015.
En France, la marque Salvia a été la première à afficher le nouveau label. « Nos cosmétiques n’étant pas dilués, ils contiennent jusqu’à 100 % d’ingrédients biologiques, d’où notre volonté de bénéficier d’une certification la plus exigeante possible », explique Laure Fidel, chez Salvia. Mais les marques sont encore rares à avoir sauté le pas. « Le label Cosmos concerne aujourd’hui 270 produits, contre 17 000 pour le référentiel Écocert », détaille Valérie Lemaire, directrice générale d’Écocert Greenlife. Son explication : « Confrontés à la crise, les fabricants de cosmétiques ont ralenti le développement de produits répondant aux nouvelles exigences du label. »