Six thérapies pour venir à bout de l’insomnie
Le choix de solutions alternatives – nombreuses, au demeurant – pour remédier aux troubles du sommeil dépend grandement de la nature de ces troubles : causes organiques, psychologiques, décalage.... Donc première chose : il est important de se faire accompagner par un thérapeute, qu’il soit homéopathe, sophrologue ou encore naturopathe.
Homéo et phytothérapie contre l'insomnie
Parmi les médecines douces, on notera bien sûr l’homéopathie. Il n’existe pas un traitement unique et passe-partout pour mieux dormir, mais des remèdes spécifiques en lien avec des symptômes précis, à déterminer avec l’homéopathe. Ainsi, à titre d’exemple, les anxieux souffrant d’insomnie peuvent recourir avantageusement au remède Arsenicum album 9 CH, alors que ceux qui ont vécu un choc émotionnel ou une contrariété renoueront avec le sommeil grâce à Ignatia amara 9 CH.
L’aromathérapie permet, elle aussi, de mieux dormir. Sur les conseils avisés d’un aromathérapeute (il y a des précautions d’usage), vous pouvez miser sur le pouvoir des huiles essentielles anti-insomnie, à l’image de la marjolaine à coquilles (Origanum majorana), de la camomille noble (Chamaemelum nobile) ou encore de la lavande vraie (Lavandula angustifolia).
Dormir grâce aux aiguilles
On connaît aussi l’efficacité de l’acupuncture dans le traitement des troubles du sommeil, mais une approche spécifique – développée par la médecine tibétaine et se concentrant sur un point clé situé au sommet du crâne – fait des merveilles pour ces problématiques : il s’agit de la « thérapie de l’aiguille d’or ». « Ce point d’acupuncture, appelé Paé-Roé ou cent réunions, situé sur le méridien du Vaisseau Gouverneur (GV20) a le pouvoir de révéler la fatigue accumulée, permettant à notre système nerveux de s’en libérer », explique le Dr Dominique Lesuisse, qui pratique cette technique en Belgique, avec une aiguille en or 24 carats.
Le Dr Maurice Tran Dinh Can, acupuncteur à Paris, a conceptualisé l'action de ce point et précisé sa localisation dans son ouvrage « Bien dormir pour guérir » (2002). Il semblerait que le point Paé-Roé soit en lien avec l’épiphyse, la glande qui régule notre cycle veille-sommeil, notamment par le biais de la mélatonine. D’où un meilleur sommeil, et un meilleur- équilibre… pourvoyeur d’un meilleur sommeil.
La sophrologie et l'hypnose contre la panique
Quand aller au lit devient un cauchemar de peur de ne pas dormir, des techniques ont montré leur efficacité. Ainsi, la sophrologie peut-elle se révéler d’un grand secours. Elle favorise le relâchement musculaire et mental et, via des exercices, propose, entre autres, une visualisation positive de l’endormissement afin de couper court à ce qui mine notre confiance à l’heure de trouver le sommeil.
Jean Cocteau disait : « Le sommeil n’est pas un lieu sûr. » Pour certains, le sommeil n’a plus rien, en effet, d’un refuge, pris qu’ils sont dans une spirale d’hypervigilance. L’hypnose peut alors se révéler une thérapie efficace, mais elle est aussi indiquée pour les personnes désirant faire un sevrage progressif des hypnotiques. La technique d’hypnose vise ici à calmer l’anxiété par des suggestions de relaxation, puis à réaliser une rééducation au sommeil.
Comprendre et corriger ses comportements
Au rayon des outils psychothérapeutiques, on peut souligner aussi la pertinence dans l’accompagnement des troubles du sommeil des thérapies comportementales et cognitives (TCC). Celles-ci peuvent se dérouler en séances individuelles ou en groupe. Comme l’indique leur nom, elles s’attaquent principalement aux comportements nuisibles au sommeil, que l’insomniaque a développé peu à peu, avec pour but de les corriger. Enfin, le travail du rêve – surtout s’il vire à l’obsession ou au cauchemar – peut également améliorer la qualité du sommeil.