Jaidemonassociation.fr parie sur la solidarité des consommateurs
Bio Info n quoi consiste votre Jaidemonassociation.fr ? Comment l’argent versé pour nos achats sur internet peut-il aider les associations ?
Jaidemonassociation.fr, dont l’activité a réellement commencé en février, fonctionne sur le principe de la filiation. Ce système est déjà utilisé par d’autres organismes, mais on a voulu un concept plus innovant. En général, les sites internet renvoient leurs clients vers des sites e-commerce.
Nous, nous proposons une manière solidaire d’acheter en ligne, sans dépenser plus et sans changer ses habitudes. Juste avec quelques clics en plus. Nous sommes un importateur de trafic entre le site marchand et lui. Des partenariats ont été développés avec plus de 600 gros sites marchands français qui s’engagent à reverser des commissions aux associations quand un client commande quelque chose chez eux, en passant par nous. On les redirige vers l’interface du groupe. Chaque site nous rétrocède une commission, variable selon les marques, qu’on reverse ensuite à l’association choisie par le consommateur. Et nous en gardons la moitié pour couvrir les frais de fonctionnement.
Nous sommes partis du principe que les marques présentes sur le Web sont toujours à la recherche de nouveaux clients et qu’elles sont prêtes pour cela à commissionner des sites « apporteurs de commandes ». Notre vocation est de faire bénéficier les associations de ce versement.
Comment est venue l’idée de ce site internet ? À quel besoin répond-il ?
Nous sommes trois à avoir réfléchi à ce concept : Stéphane Calonne, Sophie Dalban et moi-même. Travailler sur le principe d’affiliation à des fins solidaires a été fédérateur.
Pour ma part, cela fait des années que j’adhère à de multiples associations. Je me suis vite rendue compte qu’à chaque fois les adhérents sont bloqués dans leurs projets faute de financement. Aujourd’hui, les associations passent une grande partie de leur temps à courir après les subventions. Sur le terrain, je vois bien que ce n’est pas facile tous les jours. Mais si tout le monde lève le petit doigt, c’est beaucoup moins lourd. Il suffit juste de passer par le site pour faire ses achats, et la bonne action est faite !
Beaucoup de gens me disent qu’ils n’ont pas le temps de s’engager dans des associations. Là, il suffit de quelques clics.
Côté coulisses, quel regard portez-vous sur le monde associatif ? Y a-t-il une évolution ?
J’aime profondément ce milieu et je continue à y être active. J’aime bien la relation aux autres et le contact qu’on y trouve. C’est un atout que j’ai appris à apprécier, certainement parce qu’on a beaucoup bougé avec mon mari. Quand on arrive dans une nouvelle ville, il faut toujours renouer le contact, se refaire un cercle d’amis. La relation aux autres est devenue mon moteur. C’est une chance de pouvoir exploiter ça aujourd’hui.
En quinze ans, la vie associative a bien changé. Aujourd’hui, les bénévoles ont beaucoup de mal à faire bouger les choses. Les gens viennent surtout consommer leur prestation. Ils s’inscrivent dans des associations sportives ou culturelles pour profiter des services pour leurs enfants, mais il n’y a jamais personne pour donner un coup de main. C’est quelque chose qui m’agace profondément. Il y a beaucoup d’attentisme. Les gens viennent consommer ce qu’ils ont payé par l’adhésion, sans même savoir s’ils peuvent être utiles en quoi que ce soit. Il faut y croire, aujourd’hui, pour faire tourner une asso ! Je souhaiterais que ceux qui en bénéficient soient plus indulgents, mais je ne suis pas une déçue du monde associatif pour autant.
L’aventure humaine, c’est important de la cultiver quand il y a des hauts et quand il y a des bas.
Pour plus d'informations
Société Trevi, 43 rue Henri-Barrois, 59700 Marcq-en-Barœul.
Mél. : stephane.calonne@jaidemonassocation.fr.