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Grippe : non à l’idéologie 
de la manipulation 

Grippe : non à l’idéologie 
de la manipulation 

La secrétaire d’État chargée de la famille, des personnes âgées et de l’autonomie, Laurence Rossignol, a annoncé fin mai sur RTL le lancement à l’automne 2015 d’une grande campagne d’informations et de vaccination contre la grippe saisonnière auprès des médecins et des plus de 65 ans. La raison ? La grippe 2014-2015 aurait été particulièrement meurtrière. L’Institut national de veille sanitaire (InVS), dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire du 22 mai dernier, en dresse le bilan tragique : au cours des neuf semaines qu’a duré l’épidémie hivernale, trois millions de personnes sont allées consulter leur médecin pour des symptômes grippaux (dont 3 000 aux urgences) et on aurait enregistré 18 300 décès supplémentaires, dont 90 % de plus chez les plus de 65 ans. Cette surmortalité, affirmait Laurence Rossignol sur les ondes de la radio, est due à la grippe et à une couverture vaccinale trop faible (47 %) de cette population.

Entre mensonges publics…

Pourtant, impossible de savoir parmi ces personnes âgées décédées combien d’entre elles avaient la grippe… et encore moins combien d’entre elles avaient été vaccinées peu de temps avant ! Les décès sont en effet recensés « toutes causes confondues »… 

Or on peut mourir de bien d’autre chose que de la grippe, surtout quand on est âgé. La seule façon de poser le diagnostic de grippe est de rechercher en laboratoire la présence d’un virus Influenza sur un frottis de tissu nasal ou pharyngé du patient, car on sait que bien d’autres virus (rhinovirus, pneumovirus, coronavirus, adenovirus…) produisent exactement les mêmes symptômes. Coût du test : plus de 100 euros, d’où un nombre très faible de prélèvements réalisés (en France, moins de 2 000 en 2015, sur près de 3 millions de syndromes grippaux).

… et ignorance volontaire

Si le vaccin contre la grippe n’est pas supposé donner la grippe, puisqu’il est réalisé à partir de souches virales inactivées, parmi ses effets secondaires figurent douleurs musculaires et fièvre. « Autant dire des symptômes grippaux », fustige le Dr Marc Girard, médecin généraliste et expert du médicament* pour qui « il est à craindre que la vaccination contre la grippe ne pose plus de problèmes que la grippe elle-même ! ». Chez les personnes âgées, un vaccin contre la grippe peut être fatal… Mais qu’importe : avec leurs douze millions et demi de représentants (données démographiques de l’Insee début 2015), les plus de 65 ans sont un El Dorado très convoité par l’industrie pharmaceutique…  

 

* Marc Girard est l’auteur du livre « Alertes grippales : comprendre et choisir », Éditions Dangles, 2009.

 

Infos : www.rolandsimion.fr

 

Un vaccin efficace à 11 %!
Si le vaccin « contre la grippe » n’est conçu que contre les virus Influenza, il n’en intègre que les trois, voire quatre souches majoritaires parmi toutes les souches en circulation dans le monde chaque année. Selon les études, le vaccin n’a jamais protégé, au mieux, que la moitié des personnes vaccinées. Voire moins. Ainsi, en 2015, l’Institut national de veille sanitaire (InVS) a notifié que 55 % des cas de grippe étaient causés par une autre variante du H3N2 que celle qui avait été intégrée dans le vaccin. L’affaire était connue depuis le printemps 2014 (le virus avait « muté », nous a-t-on expliqué), mais cela n’a pas empêché le maintien de la campagne de vaccination à l’automne. Bilan paru début juillet dans la revue Human vaccines & immunotherapeutics : l’efficacité du vaccin 2014-2015 a été estimée à 11 % chez les patients de plus de 65 ans…C.D.

 

À lire sur le sujet : "Faire face à la grippe sans vaccin ni médicament"

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