Areva : un documentaire sur l'extraction minière au Niger
« Dans ma ville d'origine, Areva exploite l'uranium depuis 1976. Aujourd'hui, une bonne partie de cette région, balayée par les vents de sable, est contaminée. La radioactivité ne se voit pas et la population n'est pas informée des risques qu'elle court.» C'est le récit d'Amina Weira, une jeune réalisatrice touareg originaire d'Arlit, la ville minière du Niger. Dans un documentaire de 2015 soutenu par le Fonds Image de la Francophonie, « La colère dans le vent », elle donne la parole la parole aux victimes de ces activités d'extraction.
35 années dans les mines
« Cette exploitation a complètement désorganisé la vie de la population. À certaines périodes de l'année, de violents vents de sable enveloppent complètement la ville. La poussière envahit tout et propage des substances radioactives. » Le père de la réalisatrice, travailleur de la mine d'uranium en retraite, est au coeur du film. Il dépoussière ses souvenirs : 35 années passées à la mine. « Grâce à mon père, j'irai à la rencontre d'autres anciens travailleurs qui ont certainement leur mot à dire.»
Ce film bénéficie d'une aide à la production du Fonds Image de la Francophonie de 10 000 euros. La commission télévision du Fonds Image de la Francophonie réunie fin septembre 2015 à Paris a sélectionné 14 projets, dont deux séries d'animation, pour un montant total attribué qui s'élève à 235 000 euros.
« La Colère dans le vent », 52 mn, Niger. Année : 2015. Production : Faissol Fahad Boladé Gnonlonfin. Réalisation : Amina Weira.
À lire pour en savoir plus : « Uranium du Niger : Areva en position de faiblesse ? », septembre 2014, sur le blog Afrique Décryptages tenu par des chercheurs du programme Afrique de l'Institut français des relations internationales (Ifri).
