Les semences paysannes entrent en résistance
Paradoxalement, un paysan n’a pas le droit de produire ses semences. Celles qu’il cultive doivent impérativement être inscrites au catalogue international.
Cette dépendance aux semences commerciales a engendré la perte des savoir-faire traditionnels et l’appauvrissement de la biodiversité. De ce constat est né le Réseau semences paysannes (RSP), en 2003, et la semaine du même nom, créée à l’occasion des dix ans du réseau en 2013. « La situation évolue lentement : les semences paysannes n’ont toujours pas de statut juridique. Seul l’échange dans le cadre d’expérimentations et l’échange amateur sont autorisés », explique Frédéric Latour, animateur pour RSP.
Battage de blés anciens
Du 11 au 27 septembre se tient la troisième édition de la Semaine des semences paysannes, avec une quarantaine d’événements dans toute la France. Pétanielle, une association de jardiniers qui cultivent des variétés anciennes, organise une journée collective de battage du blé le 19 septembre à Graulhet (Tarn). Le 27 septembre, sur la foire bio des Hautes-Pyrénées, à Soues, un atelier de fabrication de pâtes à partir de blés anciens est proposé. En clôture de la semaine, la rencontre internationale « Sème ta résistance ! » se tient sur la ferme agro-écologique du Village Emmaüs de Lescar-Pau (le 26 septembre). Au programme : conférence (« Foncier, agro-industrie et biodiversité cultivée »), bourses aux semences, marché, ateliers et concerts.
Infos : www.semencespaysannes.org