Paris fait son miel
Dans les jardins de l’Hôtel national des Invalides, sur les toits du Musée d’Orsay ou de l’École militaire, sur ceux du centre d’animation de la place des Fêtes du XIXe, dans le XXe, le XIIe, le XVe… les ruches de la capitale sont partout.
Celles des trois premiers sites sont bichonnées par Audric de Campeau, apiculteur natif de la capitale. Ce miel des toits parisiens, selon son site est d’une « grande pureté » quoique sans label biologique, car les végétaux de la capitale ne seraient pas traités. Il est surtout « d’une typicité unique ». Audric de Campeau décrit sa saveur comme incomparable : « Au nez, une puissante et persistante senteur de cassis et de griottes macérées. En bouche, une belle rondeur avec une finale vive et fraîche. » Un goût qui s’explique par l’atypicité de la végétation parisienne, riche d’une population « non indigène » : sophora et faux vernis du Japon, marroniers d’Inde…
Pour déguster ce nectar, produit en petite quantité, il faut tout de même débourser dans les 16 euros les 125 g. Pour la version bon marché, misez plutôt sur les autres ruches, celles de « l’apiculteur près de chez vous », alias Rémy Vanbremeersch. Son miel, butiné sur les fleurs de tilleul, acacia, marronnier, fleurs de parcs et jardins, n’est pas non plus labellisé du fait des contraintes administratives que représente la démarche. « Le miel de Paris ne pourrait de toute façon pas avoir le label bio car les organismes interdisent que nous soyons près des villes », précise l’apiculteur. Son prix à lui ? Douze euros les 500 g.
Le miel de Paris est donc à l’image de la ville. Chic ou populaire, à vous de choisir !