Dépasser la jalousie

PUBLIÉ LE 10 juin 2012

Passagère ou lancinante, la jalousie donne le sentiment d’être la victime d’une injustice. Et à force d’envier autrui, en souffrant et en faisant souffrir, on court le risque de déformer complètement sa propre personnalité.


 

 

Parce qu’elle se nourrit aussi bien de la convoitise que de la hantise de perdre un objet, la jalousie est un tourment de la possession. Mais au fond, le premier élan est-il si différent du second ? Désirer à tout prix ce dont l’autre jouit (argent, beauté, puissance, estime…), c’est craindre de ne pas – ou de ne plus – en disposer. Tel Caïn, certains individus rongés par la rivalité se laissent emporter par cette pulsion qui les mène parfois à l’agressivité, parfois au pessimisme ou au dépit. Dans tous les cas, la réaction est excessive. L’étymologie le confirme : jaloux vient du grec zelos… zèle.

Un sentiment irrationnel

Prendre conscience de son état constitue un premier pas important. Or le jaloux a la certitude d’exprimer une revendication légitime. Il se voit comme une victime. L’attachement à la personne aimée, à l’honneur, à la reconnaissance engendre une insatisfaction. Alors, la vengeance sourde ou médisante se porte sur l’autre, ce privilégié qui le prive de sa jouissance.

La jalousie a le visage de la sorcière s’employant par tous les moyens à empoisonner Blanche-Neige. Mesquine, elle n’intoxique pas seulement les relations, mais l’image de soi. Afin d’éloigner la souffrance qui en découle, mieux vaut travailler sur la prise de conscience de ses sensations à travers des activités comme le yoga ou la sophrologie. Les élixirs floraux ou minéraux sont également judicieux, car ils aident à retrouver des idées claires et à maîtriser ses émotions.

Se réjouir du bonheur d’autrui

Ainsi, l’élixir de houx peut calmer une furieuse envie d’ouvrir les hostilités. Ce remède de base agit sur les états de colère, de haine ou d’avidité. Il est conseillé aux personnes qui ont tendance à détester l’individu qu’elles jalousent, à traquer avec obsession ses attitudes ou qui s’emploient à tout prix à lui nuire, car il aide au contraire à exprimer la sympathie et l’amour pour autrui. En complément, ne pas hésiter à utiliser l’élixir de quartz rose qui travaille sur l’ouverture du cœur. Tous les courants spirituels (bouddhisme, catholicisme…) nous l’enseignent : le bonheur est communicatif. Apprécier celui de son entourage fait éclore en soi un peu de joie. Les empêcher d’être heureux revient finalement à se priver d’une source de bien-être.

Les tempéraments susceptibles manifestant leur jalousie par la colère ont intérêt à employer l’élixir d’aventurine en synergie avec le houx. Ce cristal apaise la peau et l’hypersensibilité. Il est donc tout indiqué en cas de réaction épidermique ! Souvent, l’aigreur ou le sentiment de frustration conduisent à rabaisser l’autre par des commentaires désobligeants, à lui envoyer des piques ou à lui trouver mille défauts. Ce comportement agressif, voire perfide, correspond bien à l’élixir d’une fleur rare, la pyrole à une fleur. Il va adoucir des blessures intimes et profondes qui peuvent aboutir à des comportements violents. Dans ce contexte, cet élixir doit être associé au houx ou au saule.

Apprendre à relativiser

Ce dernier est en effet l’autre réponse majeure à la jalousie. Il agit sur les personnalités plaintives. Elles alimentent leur insatisfaction en se comparant à leurs proches. L’enfant jaloux du cadeau de son frère pourra en prendre quelques gouttes afin de cesser d’en vouloir toujours plus et reconnaître que son sort, pas si mauvais, vaut bien celui qu’il envie. Quand le repli sur soi s’accompagne de sombres pensées ou se teinte de misanthropie, l’élixir de swertie vivace (fleur rare) se révèle un secours efficace.

Par ailleurs, certains élixirs de cristaux, toujours opportuns en complément, travaillent sur ce sentiment selon l’objet sur lequel il se porte. Ainsi, mieux vaut choisir la rhodochrosite pour surmonter la jalousie affective et l’irritabilité. La cornaline, elle, sera plus utile dans les jalousies liées aux biens de consommation. Mais les minéraux ciblent aussi l’organe affecté par cette émotion : le foie. Il serait dommage de ne pas ajouter aux bénéfices des élixirs, celui des plantes macérées. En l’occurrence, un triplex de romarin, gentiane et camomille en cures d’un mois par trimestre. Si l’aigreur et l’amertume dominent, on drainera plutôt la vésicule biliaire, par exemple, avec du pissenlit en ampoules ou une application externe d’huile essentielle de citron diluée dans un peu d’huile d’olive.

Ainsi, petit à petit, on peut éloigner ce sentiment qui ronge de l’intérieur et nous empêche d’être nous-même. 

Le saule : un brin de souplesse

Le saule incite à faire preuve d’adaptation, tels ses rameaux flexibles prisés en vannerie. Ses racines profondes et recherchant l’eau tous azimuts symbolisent un attachement à la réussite matérielle et la crainte d’être laissé pour compte. Mais il pousse rapidement, n’importe où, et résiste aux coupes abusives. Une faculté de renaître vénérée en Chine ancienne, où il incarne l’immortalité. De plus, ses fleurs qui éclosent en même temps que les feuilles transmettent la force d’affronter l’oppression.

 

Colette Barbier

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