Planter les bulbes printaniers

PUBLIÉ LE 17 octobre 2013

C’est à l’automne, avant les premières gelées, que vous installerez les bulbes qui égaieront votre balcon ou votre jardin dès février, mars : jacinthes, jonquilles, tulipes… Mode d’emploi.

 

 

À la fin de l’hiver, rares sont les fleurs. C’est pourquoi les bulbes, que vous prendrez soin de planter avant novembre, sont très appréciés. Choisissez des espèces – voire des variétés, notamment parmi les tulipes – différentes, afin de bénéficier de floraisons échelonnées de février à juin.

Des floraisons successives

Les petits calibres sont les premiers à entrer en scène : les bien nommés perce-neige qui ressemblent à de fluets muguets, puis les crocus aux couleurs éclatantes et enfin les muscaris, hampes de clochettes bleues. Ces plants ne dépassant pas 10 à 15 cm, installez-les près de l’entrée ou des fenêtres pour en profiter, dans des jardinières ou au beau milieu de la pelouse.

Leur succéderont les seuls bulbes printaniers supportant une ombre légère, les narcisses. Eux aussi peuvent se naturaliser dans un gazon sans l’abîmer. Sinon ils figureront au premier rang des massifs avec de petites variétés de tulipes à fleurs précoces et simples demeurant plusieurs années en place, dites « botaniques » – les autres variétés étant susceptibles de fleurir jusqu’à l’été. Quant aux jacinthes, vous pouvez opter soit pour des sujets horticoles puissamment parfumés en mars, avril, soit pour des variétés botaniques, plus tardives.

Dans un pot profond, vous pouvez même superposer plusieurs couches d’espèces, chacune s’enterrant à une profondeur différente et fleurissant en décalage : des tulipes tardives et hautes à une dizaine de centimètres sous terre, au-dessus, des jonquilles, et juste sous la surface, de petits bulbes précoces.

Chaque bulbe s’enterre à une profondeur équivalant à deux fois son diamètre, le plateau vers le bas et le cône vers le ciel. Il est de tradition, pour plus de naturel, de jeter aléatoirement les sujets au sol, comme des dés, et de les planter en nombre impair : des multiples de 11 petits perce-neige, crocus ou muscaris assemblés en vrac ; les narcisses ou tulipes par 5 et distants de 10 à 15 centimètres.

Conseils

Un sol meuble et aéré

Jean-Claude Schryve dirige l’entreprise Promesse de fleurs, dans le Nord. Elle propose des bulbes de qualité (de marque britannique Suttons, entre autres) depuis 1950 et, depuis vingt ans, vend à distance, le tout dans un souci de respect de l’environnement. « Pour que les bulbes perdurent, voire se multiplient, le sol doit être meuble, bien aéré et drainé, plutôt chaud – le contraire de la terre argileuse des Flandres ! Vous choisirez prioritairement un emplacement ensoleillé : seules les jonquilles peuvent s’adapter à la mi-ombre. Quant aux terres caillouteuses ou, à l’opposé, lourdes, collantes et humides comme la nôtre, elles sont à améliorer. Allégez-les avec du terreau et enrichissez-les à l’aide de compost ou d’engrais organique, comme des os broyés, à raison d’1 kg pour 10 m2 de plates-bandes. Vous pouvez vous munir d’un plantoir spécialisé et installer chaque bulbe avec une poignée de sable : celui-ci empêchera l’eau de stagner. Ensuite, laissez vos plants tranquilles : même les cannas estivaux parviennent ainsi, y compris dans le Nord, à se naturaliser ! »


Comment les conserver

Le jardinier avisé ne les touchera pas avant que les plants soient totalement défleuris et que leurs feuilles soient desséchées : les bulbes auront alors le temps de constituer des réserves pour l’année suivante. La pelouse ne sera tondue que lorsque les feuilles des narcisses seront sèches et jaunes.

Soit les bulbes sont appelés à se naturaliser : petites fleurs précoces, jonquilles, tulipes « botaniques ». Soit il faut les déterrer et les conserver jusqu’à l’automne suivant entre deux couches de paille ou de papier dans un endroit sec, frais et aéré. C’est le cas de la majorité des tulipes, qui affectionnent de passer la saison estivale dans une cave. Quand vous verrez fleurir les fruits de vos efforts au printemps, sans doute aurez-vous alors l’envie de planter, suivant les mêmes conseils, de nouveaux bulbes, fleurissant cette fois au cours de l’été (ails décoratifs, lis ou cannas…) 

Frédérique Brillot

1 commentaire

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YannIDAE
22 oct. , 2013, 10:24
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Par souci de maintien de la biodiversité et de respect de l'environnement, éviter les plantes qui proviennent des magasins : importées de l'étranger et cultivées au chimique.
Ensuite, privilégier les plantes autochtones : il y en a de belles dans toutes les régions. Les crocus, tulipes, etc, ne poussent pas partout en France. Les variétés du commerce sont des variétés sélectionnées qui n'ont plus rien à voir avec les variétés locales. Merci de sauvegarder nos espèces qui disparaissent peu à peu !


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