Pour le doggy bag !

PUBLIÉ LE 15 juillet 2014

Il y a quelques jours, j’étais en voiture avec une amie, pour une petite promenade sous ce ciel bleu qui nous incline sérieusement à penser vacances et plaisirs, il faut bien le dire. Et c’est tant mieux. Nous devisions allègrement sur nos projets respectifs.Tout d’un coup, quelle ne fut pas ma stupeur en la voyant ôter le chewing-gum qu’elle avait en bouche et entrouvrir sa fenêtre : « Arrête !... ». 

 

 

Pourtant consommatrice émérite bio depuis des années, et qui plus est, naturopathe, elle ignorait que le chewing-gum ne se biodégrade pas facilement. C’est pourtant un problème environnemental tenace. Les rues en sont badigeonnées. En plus, on ne peut pas composter le chewing-gum car il ne se désintègre pas. La première chose,c’est de ne pas en consommer, c’est sûr. On pourrait aussi le bannir, comme cela s’est fait à Singapour.En tous les cas, ce chewing-gum met 5 ans pour se dégrader dans la nature. Quand on sait qu’un consommateur moyen en mâche trois cent par année, au niveau global, ça donne un nombre avec pas mal de chiffres.

Déverser ses déchets dans la nature, c’est lourd de conséquences, même si cela peut paraître anodin à première vue. Un objet que l’on va jeter nonchalemment, sans vraiment y penser, peut polluer parfois bien plus longtemps que notre temps de vie sur cette terre. Et en vacances, particulièrement, la farniente incite à la facilité et à la négligeance. En combien de temps un objet ou un produit se dégrade-t-il naturellement ? Parmi les déchets les plus biodégradables(1), on trouve le trognon de pomme qui aura disparu au bout d’1 à 5 mois, le papier toi- lette, entre 2 semaines et 1 mois, ou encore un quotidien, entre 3 à 12 mois. Mais d’autres produits sont plus alarmants. Parmi les challengers, on trouve le mégot de cigarette, qui met entre 1 à 2 ans pour se dégrader, une canette en aluminium, de 10 à 100 ans, une cartouche d’encre, de 400 ans à 1000 ans, un briquet en plastique,1siècle, une boîte de conserve, 50ans,une couche jetable, 400 à 450 ans ou encore un sac en plastique, 450 ans, ou une bouteille en plastique, de 100 à 1000 ans.Avec ces perspectives très concrètes, on réalise les différentes strates de détritus qui jonchent la terre... et l’eau. Puisque pour ce qui concerne les plastiques, ils disparaîtront dans les incinérateurs,mais plus vraisemblablement encore, ils suivront le cours de rivières, avant d’arriver à la mer.Un autre comportement typique des vacances, c’est aussi celui du gaspillage alimentaire qui atteint un pic à cette période de l’année. Qui dit vacances dit aussi resto, le plus souvent. Et précisément au resto, on se trouve dans un état d’esprit différent. Avec une relative incapacité d’évaluer l’impact des « restes » que nous laissons sur notre assiette..

Dans une étude récente réalisée en Angleterre(2), 27% des personnes ne terminent pas leur assiette, lorsqu’elles dînent à l’extérieur. Quand on leur demande si elles se sentent coupables suite à ces gaspillages, trois personnes sur cinq répondent par la négative. Nous entretenons parfois une relation complexe avec la nourriture, c’est un fait. La personne avec qui nous mangeons, par exemple, aura une influence. Quoiqu’il en soit, portions trop grandes, pour prix trop grands ? Les restaurateurs devraient spontanément offrir un doggy bag, et proposer à leurs clients d’emporter les restes de leurs plats. Particulièrement pendant les vacances...

Ce mois-ci nous avons deux collaborateurs de Bio Info qui sont à l’honneur: Luc Ruidant, qui nous raconte son expérience et sa participation à un jogging qui s’est déroulé simultanément dans 34 lieux de 32 pays sur tous les continents, pour récolter des fonds destinés à la recherche sur les lésions médullaires (page 30) et Alain Mahieu, qui nous raconte comment il a sauvé son chat, en changeant son alimentation. Si, si ! Il est d’ailleurs aujourd’hui consulté pour ça. (page 62).Voilà. C’est le moment de vous souhaiter de superbes vacances. Profitez bien du soleil, nous avons rassemblé dans ce magazine un maximum de conseils pour protéger votre santé, votre peau et vous rendre la vie encore plus belle ! Nous nous retrouvons en septembre avec un très grand plaisir. Prenez bien soin devous.

Anne Gillet

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