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Imaginez une salle équipée d’enceintes acoustiques et de spots. Un groupe d’habituées dont vous faites partie, encerclant un professeur souriant. Une musique dynamique. Des mouvements qui s’enchaînent naturellement au rythme des chorégraphies. Des regards amusés qui s’entrecroisent.Friskis & SvettisInventée en 1811, en Suède comme son nom l’indique, par un certain Per Henrik Ling,la gym suédoise combine les gestes classiques de la gymnastique et des exercices de kinésithérapie. Elle allie sport pour tous et bien-être.
Sa popularité date de 1978, quand, à Stockholm, un professeur d’éducation physique, Johan Holmsäter, crée l’association sportive Friskis & Svettis (en français : « sain » et «suant»). Son idée de base : établir un pont entre sport et santé.Il met sur pied des chorégraphies com- binant mouvements du corps et musiques entraînantes.Le concept est simple : se dépenser et se faire plaisir. Le jympa est lancé.

Engouement

D’emblée, la formule remporte un succès foudroyant. En Suède évidemment où elle compte désormais plus de 500000 adeptes, mais aussi un peu partout en Europe.En 1989, l’association s’installe à Paris, et deux années plus tard à Bruxelles, sous l’impulsion de quelques personnes enthousiastes de la région de Waterloo où ont été organisées les premières sessions.« Nos activités sont basées dans la capitale, ainsi qu’à quelques endroits de la périphérie », explique Julian Scola, le coordinateur marketing de Friskis & Svettis Bruxelles. « Nous comptons maintenant plus de 650 membres, encadrés par une trentaine d’instructeurs qualifiés ayant suivi une formation approfondie. Chaque semaine, nous organisons 40 sessions indoor de jympa dans huit lieux différents et il y a aussi des sessions de plein air, en été, notamment au Parc du Cinquantenaire et en Forêt de Soignes. »

Un sport très complet

Mais qu’a donc cette nouvelle gym de plus que les autres ? Quelle est donc cette recette miracle qui séduit tant de personnes ?Tout d’abord, il s’agit d’un sport très complet qui sculpte un corps ferme, qui donne du souffle, de l’endurance, du tonus musculaire, de la souplesse et de la coordination. Une séance dure environ une heure et se découpe en plusieurs phases.Après un échauffement tonique,les participants alternent exercices de musculation au sol et séquences de cardiotraining avant de ralentir en douceur avec des étirements et de la relaxation pour éviter les courbatures et la sensation d’épuisement.Dos, pectoraux, jambes, bras, abdominaux, fessiers,... toutes les parties du corps sont mises à contribution. La plupart des exercices sont effectués en sautillant et en coordination avec les bras, pour travailler l’équilibre.En outre, les programmes sont régulièrement contrôlés et évalués par des inspecteurs, afin de garantir aux participants une bonne sécurité physique.

La qualité à prix abordable

Autre avantage : le jympa est accessible à tous, quels que soient l’âge et la condition physique. Il suffit de reproduire les gestes du professeur. Élaborés par un kinésithérapeute afin d’éviter les blessures et de protéger les articulations et le dos, les mouvements se retiennent facilement. De plus, il existe différents ni- veaux d’intensité : basique, standard ou intensif. Des séances sont aussi adaptées aux familles et aux enfants.Pour cette discipline, aucun appareil n’est utilisé. Elle ne nécessite pas non plus un équipement hors de prix. Outre une tenue décontractée - l’important étant d’être à l’aise dans ses mouvements - une bonne paire de chaussures pour amortir les sauts et préserver les articulations et une brassière pour maintenir la poitrine sontnécessaires. Et les abonnements ne sont pas chers. À Bruxelles, il faut compter 110 € pour cinq mois, moins pour les personnes en dessous de 24 ans et au-dessus de 60.

Musiques entraînantes

Enfin, les cours sont rythmés du début à la fin par des musiques entraînantes (pop, rock, hip-hop, salsa, ballades irlandaises, rythmes afro-cubains, rap, variété française, classique,...) et, comme le souhaitaient les concepteurs du jympa, ils se déroulent dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Le but n’est pas d’être la meilleure, de se prendre au sérieux, de se pavaner, de se détailler sous toutes les coutures ou d’admirer son nombril dans une glace. Il est de tonifier ses muscles, d’affiner sa silhouette et d’améliorer sa condition, tout en s’amusant et en faisant le plein de bien-être et d’optimisme. C’est donc bon pour le physique et le moral.

Y’a d’la joie

Tout le monde est là pour se défouler et avant tout pour le plaisir de bouger ensemble. On en ressort les joues écarlates, on finit généralement en nage, mais surtout redynamisé. Les adeptes le clament : ça donne une pêche d’enfer !« Le but premier est de donner envie à un maximum de personnes de s’adonner régulièrement à une activité physique, et ce par des moyens très démocratiques, » assure Julian Scola. « Friskis & Svettis souhaite que le plaisir l’emporte sur le sentiment d’obligation. Si l’entraînement vous procure de la joie alors vous en voudrez encore et encore.Vous attendrez avec impatience la prochaine séance. »Et si c’était cela tout simplement la recette gagnante ? Et s’il suffisait de s’amuser pour rester fidèle à une activité physique ? Suivant ce credo, la gym suédoise a évidemment de l’avenir, bien au-delà des modes...