Quels aliments pour protéger votre cœur ?
Fruits et légumes, protéines et bonnes graisses : le trio gagnant pour maintenir une bonne santé cardiovasculaire. Pensez aussi à varier vos aliments et à les consommer de préférence crus ou légèrement cuits.
Faut-il encore présenter le cœur, cette pompe musculeuse qui envoie le sang nourricier partout dans l’organisme en moyenne 100 000 fois par jour toute une vie durant. Les pathologies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité par maladie chez les adultes dans le monde. Si les facteurs environnementaux comme l’oxygénation, le sport ludique, le sommeil, le repos et la détente jouent un rôle non négligeable dans la prévention des troubles cardiovasculaires, c’est surtout l’alimentation qui en constitue la clé de voûte. Les aliments favorables au cœur comprennent d’une part ceux qui maintiennent ou rétablissent l’intégrité du système vasculaire et ceux qui renforcent la structure et donc le fonctionnement du muscle cardiaque. A contrario, une alimentation dénaturée constitue le facteur majeur dans l’apparition des troubles cardiovasculaires. En effet, les plaques d’athérome qui obstruent les vaisseaux sanguins et empêchent l’oxygène d’arriver au cœur, sont non seulement constituées de cholestérol oxydé (venant de graisses cuites ou frites) mais aussi d’acides gras dits trans (issus d’huiles végétales partiellement hydrogénées intégrées aux aliments industriels comme les chips, gâteaux, pâtisseries, viennoiseries, biscuits, pizzas, sauces et dressings). Des études montrent que les acides gras trans peuvent être encore plus néfastes que les graisses saturées. Autre mise au point importante, la quasi-totalité des études démontrant l’impact négatif des protéines et des graisses animales sur la fonction cardiovasculaire, sont basées sur un référentiel de cuisson. Les Inuits du Grand Nord, qui consomment plus de 80 % de leur ration alimentaire en poisson et mammifères (marins) crus jouissent à cet égard d’une santé cardiaque exemplaire.
Les acides gras saturés, mis en cause ici, se présentent sous forme de triglycérides sanguins et proviennent surtout de l’excès des sucres industriels et de certains alcools que le corps transforme en graisse. Cela n’empêche pas que leur carence constitue un danger bien plus important que leur excès puisque le cœur tire l’essentiel de son énergie non des sucres mais des triglycérides sanguins.
Les graisses protectrices du cœur
Un régime relativement riche en matières grasse apparaît indispensable pour la santé du corps. À cet égard, un aliment particulièrement délectable et digeste comme la graisse de coco (vierge et extraite à froid) apporte des acides gras de type MCT (Médium Chain Triglycérides) qui nourrissent et renforcent le muscle cardiaque. Les poissons marins à chair grasse (saumon, thon, maquereaux et sardines), de par leur richesse en acides gras Oméga-3, apaisent l’inflammation, inhibent la formation des caillots, freinent la fixation des radicaux libres sur les parois des vaisseaux sanguins et diminuent l’hypertension. Ces effets bénéfiques se font sentir à partir d’une consommation de 200 g de poisson (cru de préférence) et ce, trois fois par semaine. Référence est faite ici au régime japonais qui démontre que la mortalité par cardiopathie est 5 fois plus faible au Japon que dans les pays occidentaux. Les sources végétales d’oméga-3 (huile de lin, de noix et de colza) sont, sans pour autant être à négliger, d’une moindre efficacité. Bien que les Crétois aient un apport en matière grasse de plus de 40 % de leur ration énergétique quotidienne, ils ne sont quasiment pas touchés par les affections coronariennes. Cela, ils le doivent aux acides gras mono-insaturés (oméga-9), apportés par l’huile d’olive et le pourpier dont ils font une ample consommation. L’avocat, les amandes, les noisettes ainsi que la graisse de volaille (canards ou oies non gavés) constituent d’autres sources d’oméga-9 aux effets similaires. Un autre corps gras cardioprotecteur, la lécithine a des propriétés émulsifiantes qui permettent de maintenir les particules de graisse en suspension dans le sang, évitant ainsi leur dépôt sur les parois des vaisseaux. Les deux sources essentielles de lécithine proviennent du jaune d’œuf cru et du soja (non OGM). Les critiques faites à propos des dangers de l’œuf pour le cœur ne sont fondées que si l’œuf est frit (dans ce cas, ses protéines sont abîmées et imbibées de mauvaises graisses). S’il est mangé cru (mayonnaise), à la coque ou mollet, il reste un aliment diététique de toute première importance qui peut être consommé sans danger tous les jours.
Les protéines indispensables à la fonction cardiovasculaire
Si le cœur est un muscle fonctionnant en permanence, celui-ci a un besoin accru en protéines de toute première qualité, à haute biodisponibilité et présentant un apport complet de tous les acides aminés essentiels. Seules les protéines d’origine animale (crues et cuites à basse température) répondent à ces critères. Une alimentation déficitaire en protéines finira tôt ou tard par affaiblir le muscle cardiaque. C’est alors que l’on parlera d’une insuffisance cardiaque liée à l’âge.
Les fruits et légumes nécessaires à la santé du cœur
Les effets bénéfiques des fruits et des légumes sur le système cardiovasculaire ne sont plus à démontrer. De par leur composition (Vitamines A, C et E, bio flavonoïdes) ils protègent les graisses comme le cholestérol de l’oxydation et ont un effet anti – athéromateux majeur. De plus, leur richesse en potassium préserve l’élasticité des parois vasculaires. Leur apport suffisant et régulier est par conséquent systématiquement associé à une réduction du risque cardiovasculaire.
Dans la gamme des complexes vitaminiques antioxydants, il faut citer l’incontournable Coenzyme Q10 que l’on trouve dans les amandes, les noix, le bœuf et les poissons gras. Cette vitamine liposoluble s’avère indispensable non seulement pour la protection de l’endothélium vasculaire mais aussi dans l’activation des centrales énergétiques (mitochondries) du myocarde. Un autre nutriment est la silice intervenant dans la synthèse de l’élastine, protéine qui assure l’élasticité des parois vasculaires, facteur indispensable à la régulation de la pression artérielle. L’aorte possède 30 à 40 % d’élastine. On la trouve dans la prêle, les orties et le bambou. Cependant, ces sources végétales ne sont pas suffisantes pour combler nos besoins quotidiens.
Mais il faut savoir qu’avec la baisse de la densité nutritionnelle des aliments et les bouleversements de nos habitudes alimentaires, l’alimentation naturelle ne peut plus fournir les doses suffisantes en certains nutriments. C’est le cas du Coenzyme Q10, de la vitamine C et de la silice. C’est la raison pour laquelle la voie d’une complémentation alimentaire bien conduite nous paraît plus que nécessaire.









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