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Économie : la bio garde le sourire

Économie : la bio garde le sourire

Malgré ses limites en volume, le secteur des produits biologiques s’affiche comme le seul secteur de l’économie nationale à afficher une croissance exponentielle depuis dix années consécutives. Un signe plus qu’encourageant à l’ouverture du salon Natexpo, vitrine bisannuelle des innovations offertes par le secteur.

Selon une étude du cabinet Astérès commandée par le salon, les entreprises de transformation bio ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires de 14% en 2013. À mettre en comparaison avec la stagnation du PIB cette même année (+ 0,4%), ce chiffre arrive avec des données corrélatives aussi réjouissantes.

Créateur de richesses, le secteur des produits bio a recruté 3 % de nouveaux collaborateurs entre 2012 et 2013, alors que l’emploi reculait de 1% dans l’ensemble de l’industrie agroalimentaire. Signe du chemin parcouru depuis ses débuts, le bio pèse aujourd’hui 100 000 emplois directs en équivalent temps plein.

En phase avec la conscience plus responsable des Français, le marché de la consommation des produits alimentaires biologiques a progressé, lui, de 10% entre 2013 et 2014 : les achats des ménages sont ainsi estimés à 5 milliards d’euros en France, tous circuits confondus. Et ce sont les magasins bio qui ne profitent le plus.

Les magasins bio dynamisent les ventes

Depuis le début de l’année 2015, les ventes sont à la hausse dans tous les circuits de distribution, mais selon les derniers chiffres de l’Agence bio, le réseau spécialisé enregistre une augmentation moyenne de ses ventes bio de l’ordre de 15 %. Du côté des grandes surfaces alimentaires (hors discount), les ventes de produits bio (à poids fixe) ont progressé de 7,4% par rapport au 1er semestre 2014.

Les ventes directes du producteur au consommateur augmentent également tandis qu’une nouvelle tendance commence à se dessiner : les magasins de producteurs. Plus de la moitié des ventes en valeur de produits bio a été effectuée au rayon frais cette année, ce qui confirme une tendance à la frugalité retrouvée chez les consommateurs. Les Français se tournent vers les magasins spécialisés pour les fruits et légumes bio, avant les grandes surfaces alimentaires et la vente directe, dont les réseaux sont en hausse également, notamment pour la vente de vins. En revanche, dans le secteur de la crémerie, la GSA est le premier circuit de distribution, devant les magasins spécialisés bio.

Croissance : le bio creuse l’écart

C’est désormais acquis aussi : sur les segments des produits laitiers et des viandes, le bio creuse l’écart de croissance avec les entreprises classiques, ce qui n’est pas encore le cas pour les céréales, par exemple. Entre 2008 et 2013, l’activité des entreprises classiques transformant des produits laitiers a augmenté de 3 %, contre 38 % pour l’activité des entreprises bio. Côté viandes, la croissance est de 34 % pour les produits biologiques contre 8 % pour les produits non certifiés du segment, signe que pour ces achats aussi, les Français sont de plus attentifs à la qualité des produits.

On veut du bio au resto!

La restauration semble être le secteur de la restauration que la demande peut tirer le plus le secteur : selon l’Agence bio, 87 % des parents sont en demande de bio à l’école et 78 % des Français se disent intéressés par le bio dans les restaurants.

Ces chiffres plus qu'enthousiasmants sont à élargir. Dans le monde, le marché des produits biologiques a presque quadruplé en 10 ans. Avec ses 5% de surfaces agricoles cultivées en bio (2% en 2007), la France se tient d'ailleurs en bonne place dans les exportations de produits biologiques dans le monde. Un espace spécial du salon Natexpo sera réservé à ces affaires "internationales".

Sources : cabinet Astérès, Agence bio, Observatoire Mes courses pour la planète


Une forte demande

Selon le baromètre 2015 de l’Agence bio/ CSA, les Français accordent une importance croissante au développement durable dans leurs achats : 88 % déclarent privilégier des produits respectueux de l’environnement ou du développement durable (66% en 2013). Un appui pour le bio, qui fait lui aussi l’objet du plébiscite des consommateurs : 92% ont l’intention de maintenir ou d’augmenter leurs achats de produits bio.

 

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