10 conseils pour allaiter tardivement avec Véronique Darmangeat
Consultante en lactation, Véronique Darmangeat a ouvert un Centre d’allaitement à Paris (www.allaiteraparis.fr). Elle s’est entourée de toute une équipe de consultantes et d’ostéopathes, d’une psychologue et d’une diététicienne, et propose également des cours de portage et des ateliers de diversification alimentaire pour les bébés. Retrouvez ses conseils pour allaiter tardivement et sereinement pour www.bio-info.com
1- S’écouter et faire confiance à son enfant
Chaque mère et chaque bébé est différent et il n’y a pas une bonne façon d’allaiter. C’est à chaque femme de trouver la façon d’allaiter qui lui convient. Quant au bébé, il sait très bien ce dont il a besoin. S’il va bien et grossit correctement, il faut lui faire confiance sur le rythme des tétées.
2- Trouver une personne ressource
Quand une femme rencontre des difficultés pendant l’allaitement, il y a toujours quelqu’un pour lui conseiller d’arrêter alors qu’il y a beaucoup de solutions à tester. Encore faut-il les connaître ! Pour l’aider, elle peut en premier lieu faire appel à une consultante en lactation certifiée IBCLC.
3- Accepter que chaque enfant a un rythme de tétées différent
Il y a de gros et de petits téteurs, des téteurs de jour et des téteurs de nuit. Chaque enfant a ses propres besoins. Il ne sert à rien de comparer les enfants, il faut simplement s’adapter.
4- Soutenir la lactation
Plus les tétées sont fréquentes, plus la lactation se maintient facilement. Restreindre le nombre de tétées est le moyen utilisé pour commencer un sevrage, il vaut donc mieux laisser l’enfant téter à son rythme, et souvent s’il le souhaite, surtout au démarrage de l’allaitement.
5- Vivre sa vie comme on le souhaite
Si l’allaitement devient une contrainte, l’envie d’arrêter peut vite se faire ressentir. Allaiter n’empêche pas de sortir de chez soi, avec ou sans son bébé. Un bébé peut boire du lait maternel tiré par exemple. Par ailleurs, il est possible de prendre l’habitude de rester active en allaitant : faire les devoirs avec l’aîné, lire, téléphoner...
6- Avoir un mari ou un compagnon qui soutient l’allaitement
La place de l’autre dans un allaitement qui dure est primordiale. En effet, sans ce soutien, la plupart des femmes arrêtent l’allaitement. Savoir déléguer, demander de l’aide et se reposer est primordial.
7- Différer la mise en route d’une autre grossesse
Si le but est d’allaiter jusqu’au sevrage naturel, il faut savoir que le fait de retomber enceinte fera baisser la lactation qui s’arrêtera pour redémarrer en colostrum avec l’arrivée du nouveau bébé.
8- Manger ce que l’on veut
Aucun aliment n’est interdit pendant l’allaitement. Si une femme se prive, elle risque de finir par souhaiter arrêter l’allaitement pour pouvoir manger ce que l’elle veut, ce qui serait bien dommage !
9- Faire attention à ce que l’on boit
Il est important de s’hydrater régulièrement pour produire du lait. Quant à la consommation occasionnelle d’alcool, elle demande une certaine organisation : comme le taux d’alcool dans le lait monte en même temps que le taux d’alcool dans le sang, il vaut mieux boire un verre juste après une tétée pour laisser le temps au taux de redescendre avant la prochaine tétée. Mais ce genre de pratique ne peut se faire qu’occasionnellement.
10- Ignorer les réflexions des autres
« Tu l’allaites encore ? », « Il te fait marcher, il ne peut pas avoir encore faim ! », « T’es sûre que ton lait est assez nourrissant ? », que c’est dur d’entendre toutes ces réflexions, surtout si elles viennent de votre famille et pendant les fêtes ! Restez droite dans vos bottes et laissez couler !
Propos recueillis par Emilie Brigand