Huile de palme : dégâts écologiques sous label bio
Tout le monde connaît les dégâts dévastateurs de la production d'huile de palme sur les forêts tropicales et les orangs-outans. En bio, on vend une huile de palme « rouge », comme toute huile de palme, d’ailleurs, mais en provenance de Colombie. S’en distingue-t-elle d’un point de vue écologique ? Pas vraiment, bien qu’elle dispose d’une double certification RSPO et en agriculture biologique certifiée par Ecocert. Derrière l’huile de palme colombienne aussi se cachent accaparements des terres, déforestation et scandales. On sait que la majeure partie de la production colombienne vient du groupe Daabon, une entreprise familiale dont les membres sont impliqués dans des scandales politiques mafieux (voir Bio Info, hors-série cosmétiques 2013). Le quotidien britannique The Guardian rapportait en 2010 que 126 paysans colombiens avaient été expropriés par l’entreprise Daabon Organic pour développer une nouvelle plantation… Quant à ses effets sur la santé, les experts sont (presque) unanimes : l’huile de palme est à bannir. En janvier 2014, nous publiions un plaidoyer du nutritionniste belge Alain Mahieu, pour qui l'huile de palme, consommée crue, représente au contraire des avantages certains pour la santé.