Le made in France, une tendance affirmée
Selon la dernière étude du CREDOC sur les tendances de consommation, 75 % des Français affirment placer l'origine made in France d'un produit en tête de leurs priorités en matière d'achat, ex aequo avec les garanties de sécurité et d'hygiène. Une tendance qui rejoint leur motivation pour la préservation de l'environnement. Cette préoccupation, selon le baromètre Agence Bio/CSA 2015, après avoir longtemps figuré en troisième position, occupe désomais la deuxième place dans les motivations des acheteurs, après « préserver sa santé » (63 %) et avant la recherche « de la qualité et du goût » (56 %).
Une question d'écologie
Plus seulement concerné par son bien-être, le consommateur veille dorénavant à l'empreinte écologique de ses achats et part en quête de leurs provenances. Or s'il est une épine dans le pied du consom'acteur, c'est le flou sur l'origine des produits… Une attente d'informations qui, après les produits alimentaires, s'étend doucement aux autres biens de consommation (textile, jouets, ameublement...), portée par une information de plus en plus précise sur les conditions de fabrication des pays en voie de développement grâce à des collectifs comme Éthique sur l'étiquette. Santé, environnement et respect des droits humains forment le trépied de l'achat responsable. Les marques engagées dans une production tricolore cochent ainsi les trois critères chers aux consommateurs : qualité, impact environnemental et valorisation des travailleurs.
La transparence au coeur de la démarche
Bien avant que le made in France ne devienne un objet médiatique, des entreprises s'étaient déjà faites connaître pour leur production franco-française : Danival, Sojade, Céréalpes, des marques alimentaires, implantées de longue date dans les rayonnages des magasins bio. Dans le même esprit, Soy (lire notre reportage) travaille depuis plus de trente ans avec des producteurs de toute la France et assure la transformation de ses produits à l'intérieur même de l'Hexagone. Si la mention de son label Bio Partenaire témoigne de sa solidarité avec les producteurs locaux, elle ne garantit pas la provenance intégralement française des produits. D'ailleurs, la marque occitane l'affiche clairement : « Nous recherchons d’abord des fournisseurs locaux ou régionaux, puis français, puis européens et enfin internationaux, en dernier recours (certains ingrédients comme les épices ne pouvant être cultivés dans nos régions au climat tempéré). » Voilà qui peut surprendre. Pourtant, jouer le jeu de la transparence avec ses clients est déjà un indice d'effort de la part l'entreprise.
La soif d'information du grand public rencontre la bonne volonté de ces entrepreneurs engagés, dans un esprit cocardier désormais décomplexé, tel qu'incarné par Organic Cluster Rhônes-Alpes qui booste et fédère les entreprises bio de la troisième plus grande région de France. Mais n'est pas made in France qui veut, et la réglementation encadre autant qu'elle jette le flou.
À lire sur notre site :
Qu'est-ce que le made in France ?