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Les courges d’été, pour se sentir léger

Les courges d’été, pour se sentir léger

Une tranche de melon bien juteuse, un gratin de courgettes sortant du four, une salade de concombre, ces plaisirs culinaires, nous les devons à une seule et même famille, celle des courges. Une famille dont les origines sont très anciennes – les courges seraient consommées depuis près de 10 000 ans – et dont chaque membre a sa personnalité. En font aussi partie les courges dites d’hiver ! Au fil du temps, elles ont beaucoup changé : les premières courges possédaient peu de chair et beaucoup de pépins, elles étaient justement cultivées pour leurs graines. Aujourd’hui, elles sont devenues plus charnues. De plus, les croisements ont permis de créer de nombreuses variétés, avec une multiplicité de formes et de couleurs. Connaissez-vous par exemple le concombre serpent arrivé en France au XIXe siècle ?

Légers et rafraichissants

Ces légumes et fruits apportent un premier bienfait, celui de nous rafraîchir en plein été. Cet effet est dû à une chair savoureuse riche en eau : la courgette en contient 95 %, la pastèque, que l’on appelle également melon d’eau, en contient 92 %, le melon 90 %. Leur saveur est également rafraîchissante et désaltérante : à tel point qu’ils sont tout aussi agréables en entrée qu’en dessert. Néanmoins, si le côté sucré ne saute pas à la bouche, il est bel et bien présent. Certaines variétés de melon, comme le cantaloup, sont particulièrement chargées en glucose et sont de ce fait même déconseillées aux diabétiques. Mais d’autres savent se faire plus légers que les fruits d’été comme la pêche ou l’abricot. Leur apport calorique est faible : un melon apporte en moyenne 48 Kcal pour 100 g, une pastèque seulement 31 Kcal pour 100 g et quelque 10 Kcal pour 100 g pour le concombre.

L’effet rafraîchissant joue aussi en profondeur dans votre corps. Concombre, courgette et autre courge d’été ont une action dépurative sur les organismes. Ce sont des draineurs qui stimulent le travail des reins. Ils permettent de chasser les déchets qui ont été bloqués au niveau de la rate, des reins et de la sphère intestinale. Légers, ils sont en principe digestes. La courgette est ainsi un des premiers légumes que l’on peut donner aux jeunes enfants ou aux personnes à l’intestin fragile. Mais nos traditions culinaires vont parfois à l’encontre de cette qualité. Ainsi, associer le jambon au melon est une erreur, rappelle Marie Borrel dans son livre « Ma cuisine détox ». La digestion est alors beaucoup plus longue. En mangeant une courgette trop grosse vous ne faciliterez pas la tâche de votre tube digestif en le chargeant de cellulose. Le concombre pose parfois des problèmes à certains estomacs. Pour le rendre plus digeste, vous pouvez ajouter une pincée de bicarbonate de soude ou le faire dégorger. Dommage tout de même car en perdant son eau le concombre perd aussi une partie de ses nutriments.

Riches en potassium

Les courges d’été ont également un autre point commun : elles contiennent toutes une quantité importante de potassium. Cet oligo-élément est particulièrement intéressant puisqu’il est indispensable au bon fonctionnement de nos cellules. Le melon en contient 300 mg pour 100 g de fruit frais, la courgette 230 mg, le concombre 150 mg et la pastèque 110 mg. Cette forte proportion de potassium est également bénéfique pour les personnes atteintes d’hypertension.

Sur le plan des vitamines, c’est notamment le carotène (provitamine A) qui est présent. Les propriétés antioxydantes du carotène, qui une fois dans l’organisme se transforme en vitamine A, ne sont plus à démontrer. Cette vitamine a une bonne influence sur la vision, ainsi que sur la peau et les muqueuses. La couleur est un bon indicateur : les courges orangées et rouges en contiennent beaucoup plus. Ainsi 100 g de melon – que ce soit un cantaloup, un melon de Cavaillon, un sucrin de Tours ou un gallia – apportent la moitié de nos besoins quotidiens (2 mg pour 100 g). Selon des études récentes, mettre de l’orange dans son assiette, c’est se prémunir contre les accidents vasculaires et donner les moyens à son organisme de lutter contre les maladies cardiaques en réduisant le cholestérol.

À quoi sert le potassium ?

La présence significative de potassium chez la plupart des courges d’été permet d’optimiser leur fonction drainante de l’organisme. En effet, la présence de potassium implique chez les plantes potagères une faible teneur en sodium. Avec les courges d’été, c’est ce rapport potassium/sodium qui favorise la bonne élimination rénale. Les courges hydratent sans gonfler d’eau notre corps. Et, le fait de manger ce type d’aliments fortement chargé en eau n’est pas déconseillé pour les personnes qui font de la rétention d’eau. Au contraire. D’autre part, il faut savoir que le potassium est étroitement lié au magnésium. Il est une aide précieuse pour ce dernier puisqu’il lui permet de se fixer dans l’organisme. D’ailleurs, on n’y fait pas suffisamment attention, mais une carence en magnésium signifie souvent une carence en potassium.

 

Au chapitre des vitamines et des oligo-éléments, chaque courge tient ensuite à garder sa personnalité. La vitamine B6, ou pyridoxine, est bien présente dans le melon. Elle participe entre autres à la formation de certaines composantes des cellules nerveuses et contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Quelle que soit la couleur du melon, il représente toujours une source importante de vitamine C : 25 mg pour 100 g, soit le tiers de nos besoins quotidiens.

La courgette comporte également un cocktail d’éléments minéraux (phosphore, calcium, magnésium) et de la vitamine C. En plus du potassium, le concombre est une bonne source de minéraux comme le calcium, le magnésium, le phosphore, et contient aussi de la vitamine K. De plus cette richesse a un impact d’autant plus important que l’apport calorique est faible. Pour 100 calories, vous mangerez ainsi 6 grammes de nutriments contre 2 à 4 grammes en moyenne pour d’autres légumes. 

L’huile vierge de pépins de courge, de multiples vertus.

Les pépins de courge sont connus pour leurs nombreuses propriétés que l’on retrouve dans l’huile qui en est extraite. L’huile ainsi obtenue a un léger goût de noisette et est riche en acide oléique (25 %) et linoléique-oméga 6 (45 à 50 %). Cela en fait un tonifiant cardiaque et nerveux. Elle possède par ailleurs d’importantes  propriétés vermifuges, cicatrisantes, apaisantes et régénérantes. Elle favorise la fécondité, stimule et agit favorablement en ce qui concerne les problèmes d’impuissance ou de frigidité. Également bénéfique pour tout le système digestif (c’est une huile très douce pour les estomacs fragiles), elle tient surtout sa réputation de ses bienfaits sur la prostate dont elle soulage efficacement les inflammations. Elle évite la formation des aphtes et combat l’apparition des caries. Vous pourrez l’utiliser en cuisine, seule ou en synergie avec d’autres huiles. Attention, il est préférable de ne pas la chauffer pour qu’elle donne son maximum.

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