Stress : retrouver son équilibre grâce à l’alimentation
Certains stress extérieurs répétitifs et intenses, tels l’alimentation frelatée à base d’intrants chimiques ou les champs électromagnétiques pulsés (artificiels), pour n’en citer que deux, sont si étrangers à notre fonctionnement qu’il faudrait des millions d’années pour qu’une mutation génétique nous y adapte.
Or, question prévention, les principes d’hygiène vitale sont connus et assez simples dans l’ensemble. Chacun peut faire en sorte de rééquilibrer la balance entre son système nerveux orthosympathique (celui de l’action) et le parasympathique (celui de la détente).
Ces aliments à éviter
Les méthodes antistress se comptent par dizaines. Les naturopathes et les consultants ayant approfondi le sujet l'affirment : aucune d’entre elles, menée isolément, n’est efficace durablement et en profondeur. Cependant, ils reconnaissent tous à l’alimentation saine son rôle de base incontournable. L’aliment premier médicament, l’assertion est aussi ancienne (Hypocrate) que d’actualité du fait de la pauvreté nutritionnelle des aliments industriels. L’usage complémentaire des plantes est une autre voie, large, fine, d’accès facile, parfois puissante, pour agir sur la balance orthosympathique-parasympathique.
Opposer les sources de stress est stérile car les unes et les autres se renforcent mutuellement, et il est assez facile, hélas, de tomber dans une spirale auto-entretenue. Parmi les substances excitantes du système nerveux sympathique, mais qui ne renforcent pas son endurance, citons le café, le thé, l’alcool, le tabac et même le sucre blanc. Ce dernier, selon la naturopathe Hélène du Pontavice, est « comme mettre ses doigts dans une prise électrique » : après nous avoir mis en hyperglycémie, il nous laisse sans défense.
Contre le stress, choisir son blé
Le gluten contenu dans certaines céréales – le blé en premier lieu – ferait des « trous dans l’estomac », dixit Hélène du Pontavice, inspirée par les préceptes alimentaires d’Hildegarde de Bingen. Dans cette veine-là, il faudrait alors aussi supprimer le seigle, l’avoine et l’orge, céréales qui ont également subi les affres des manipulations génétiques (hybridation) et les effets délétères de l’agriculture agrochimique (pesticides et insecticides). On diminuerait alors l’excitabilité orthosympathique due aux céréales transformées. Les troubles de l’hyperactivité chez les enfants, dont la bipolarité (maniaco-dépression), qui manifestent un déséquilibre critique orthosympathique-parasympathique, pourraient être atténués après la suppression du gluten.
Côté céréales, le petit épeautre (ou épeautre allemand) n’en contient que quelques pourcents et sa constitution le rend inaliénable à toute transformation, de même que le sarrasin. L’épeautre produit en France, lui aussi assez imperméable aux croisements et aux rendements très élevés, est également à privilégier. Quant aux pseudo-céréales amarantes, quinoa ou riz, elles en sont presque dépourvues. En outre, sa richesse en acides aminés essentiels, et sa teneur en magnésium et en vitamines B12 désignent le petit épeautre comme céréale reine pour l’équilibre nerveux durable.
Le magnésium, anti-stress par excellence
On ne peut évoquer la vulnérabilité au stress sans mentionner le magnésium, minéral antistress incontournable. Or l’alimentation industrielle en est carencée, sans compter que le stress lui-même le détruit. Nous en avons besoin à hauteur de 400 à 500 mg par jour en moyenne et en situation normale, ce qui implique de se compléter d’environ 200 à 250 mg, à moins de rééquilibrer son alimentation.
Une tablette de 100 grammes de chocolat noir à 70-85 % de cacao en contient environ 230 mg. Mieux vaut privilégier le cacao maigre, dont la teneur en magnésium est très élevée (500 mg pour la même dose). Bien d’autres aliments, plus facilement assimilables en quantité, en contiennent de bonnes doses : les graines de courge (535 mg), de lin (393 mg), de sésame (351 mg), de tournesol (325 mg). Cent grammes d’herbes séchées de coriandre en contiennent 694 mg contre 448 pour le même poids d’aneth. Les fruits secs oléagineux en sont aussi bien pourvus : en tête, l’amande et ses 252 mg. Les pistaches, noisettes et noix en contiennent entre 130 et 160 mg.
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