10 règles d'or pour acheter bio et pas cher
(Mise à jour : 22 avril 2016.)
1. Changez votre manière de penser
Ne nous leurrons pas : se fournir en bio revient facilement plus cher que d’acheter du conventionnel. Mais c’est aussi meilleur pour la santé. Or « si l’on est moins malade, on fait des économies ! », souligne France Guillain, auteur de « Manger bio, c’est pas cher » (Jouvence, 2004). Pensez rapport qualité-prix et non prix tout seul. Apprenez également à prévoir vos repas sur la base du plus important : les légumes et les céréales. C'est le reste qui s'y ajoute et non l'inverse. La viande, quelques crevettes, un oeuf mollé... deviennent l'accompagnement de votre bon plat de légumes.
2. Mangez moins de viande
Diminuez votre consommation de viande ! Si vous ne pouvez pas renoncer à votre steak quotidien, il est sûr que le bio va vous coûter très cher. Tous les spécialistes de l’écologie le disent : l’élevage nuit à l'environnement. Et d’un point de vue nutritionnel, manger de la viande une à deux fois par semaine est largement suffisant pour couvrir vos besoins. Idem pour le poisson : pas plus de deux fois par semaine (dont un poisson gras), selon l’Anses (avis de juin 2013), qui pointe la contamination au mercure des produits de la mer. On peut remplacer les protéines complètes que fournit la viande par l’association judicieuse de céréales et de légumineuses.
3. Dites non aux produits transformés
Les plats tout préparés, les salades préemballées, et d’une manière générale tous les produits transformés, sont aussi plus onéreux que les produits bruts. Réapprenez donc à cuisiner, à laver votre salade et à donner à vos enfants un morceau de pain bio avec une petite barre de chocolat plutôt qu’un gâteau bio pour leur goûter. Imbattable question prix ! Vous trouverez des recettes simples et délicieuses dans les ouvrages édités par la maison La Plage, chez Jouvence ou encore sur les nombreux blogs culinaires dédiés au bio (notre sélection de blogs aux petits oignons...).
4. Privilégiez le vrac
Pensez également au vrac, c’est moins cher. Dans les magasins bios, le rayon vrac propose céréales, légumineuses et fruits secs en tout genre. Parfois même aussi les huiles ! Certains, comme l’épicerie bio La Recharge, à Bordeaux, en ont fait un principe. Chez Biocoop, la démarche est même incitative : pour certains produits emballés de chez Markal ou Celnat, par exemple, l’étiquette à côté du prix indique « Existe aussi au rayon vrac ».
5. N'achetez que ce dont vous avez besoin
Le bio, sans pesticides et sans conservateurs, s’accommode moins bien du stockage. Achetez d'avance ce que vous pourrez placer au congélateur (surgelés), en bocaux fermés (farines) ou cuisiner rapidement (légumes). Pour le reste, voyez moins loin et faites des courses plus fréquentes. En bio, fini les yaourts par packs de seize... Ne cuisinez que ce que vous mangerez et investissez dans des boîtes de conservation qui permettent de faire le vide et peuvent se mettre au frais (une salade y restera fraîche durant une dizaine de jours). Choisissez ces contenants sans bisphénol A (FoodyFood et Vacco pour le sous vide, Preserve…) ou, mieux, en inox 10/18 ou en verre (réutilisez vos bocaux).
6. Moins emballé, c'est moins cher
Évitez les produits emballés en barquette cellophanée, sachets plastiques ou filets : ils sont souvent plus chers et ne garantissent pas la qualité bio de ce qu’ils emballent, puisque les emballages ne sont pas neutres. Les barquettes dans lesquelles sont vendus les filets de poisson ou de volaille contiennent des perturbateurs endocriniens. Au prix du bio, c’est d’autant plus dommage.
7. Profitez des indicateurs bon marché et des réductions
Guettez les promotions ou les produits mis en avant sur les étals des supermarchés : au rayon frais, les produits limites en date de consommation s’affichent souvent avec des réductions de -30 % ou -50 %. Dans les rayons, certaines indications comme « La bio je peux » chez Biocoop ou le bio « à moins d’un euro » (Auchan) vous aident à repérer les produits les moins chers. Vous pouvez aussi profiter de l'application Biocoupons, qui propose depuis janvier 2016 de vous rembourser une partie du prix d'une vingtaine de produits bio par mois, uniquement en magasins bio.
8. Faites des listes et rationnalisez vos courses
Les légumes aux Amap ou grâce à mon panier bio, la viande et le poisson tel jour dans telle enseigne, le reste sur internet, par exemple... Le web permet de se renseigner sur les prix avant de se rendre en magasin et d'ajuster ses listes. Comparez les prix de Carrefour, Naturalia, Biocoop, Auchan... vous pourrez avoir des surprises.
9. Bio et local, c'est toujours l'idéal, aussi pour le porte-monnaie
Cela semble évident, mais il faut aussi privilégier le bio local et de saison ! Des fraises ou des tomates bio en hiver n’ont aucun sens, à part celui de défendre le hors-sol… et sont souvent hors de prix. Cette règle est normalement espectée par la majorité des Amap, qui proposent une semaine de légumes pour une personne à un prix maximum de 10 € (à Paris, en moyenne).
10. Adhérez à une coopérative
Sur un modèle proche des Amap, les centrales d'achat coopératives permettent de s'alimenter sainement à prix raisonnable entre « consommacteurs ». Des exemples : le Groupement d’achat service épicerie (Gase) en Bretagne, Coopali à Champigny-sur-Marne, ou des épiceries de quartier telles L’indépendante ou La Louve (en projet) à Paris.
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