La saga de la couleur, épisode 3 : les méfaits de la coloration chimique
De la chimie avant aussi
Dans les temps anciens, des substances végétales combinées à des sels métalliques étaient utilisées pour colorer les cheveux gris ou blancs, comme de l’acétate de plomb, du nitrate d’argent ou des cyanures métalliques. On ne connaissait pas encore les dangers de ces molécules...
Aujourd’hui, les techniques se sont grandement améliorées, mais les colorations contiennent davantage de molécules chimiques qui semblent présenter encore plus de danger. Pourtant, le marché est florissant : elles représentent à elles seules 26 % des ventes de cosmétiques !
La vérité sur la coloration
Ces produits colorants issus de la synthèse, appliqués à même les cheveux et laissés en pause plusieurs minutes, ne respectent pas la physiologie du cheveu, alors qu’ils devraient le protéger. En trois étapes :
1. Péroxydation. Ils ouvrent les écailles des cheveux, pénètrent la fibre capillaire et la décolorent suivant un phénomène de péroxydation (réaction chimique formant un peroxyde, c'est-à-dire un dérivé de l'eau oxygénée).
2. Dépigmentation. La couleur naturelle disparaît, le cheveu est dépigmenté et s’éclaircit jusqu’à même devenir tout blanc. Cette méthode est agressive car le cheveu doit perdre sa structure pour permettre à la réaction chimique de se faire, et le cheveu est ainsi dénaturé.
3. Repigmentation. Ensuite, une autre réaction chimique se produit à l’intérieur de la fibre capillaire : la repigmentation. Elle va redonner une couleur au cheveu en insérant les pigments colorants artificiels. À long terme, les cheveux ainsi traités sont fragilisés et présentent un aspect sombre et terne. Ils deviennent cassants, rêches et difficiles à coiffer, évoquant presque de la paille... Et ce n'est pas fini...
L'usage fréquent des colorants chimiques peut entraîner :
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une altération de la structure du cheveu et de la kératine.
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une augmentation de la porosité du cheveu et une fragilisation capillaire.
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une déstabilisation des glandes sébacées.
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une augmentation des allergies et des irritations.
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la mort des cellules souches se trouvant dans le bulbe.
- sans parler de la pollution environnementale engendrée par de telles substances chimiques.
Parmi les substances reponsables de ces effets délétères, on trouve le paraphénylènediamine, ou PPD, une substance déjà interdite dans tous les produits cosmétiques, mais encore tolérée dans les colorations capillaires comme révélateur à hauteur de 6 %, avec l’obligation d’informer les consommateurs sur ses risques. Depuis le 1er décembre 2006, ces 22 substances encore présentes dans certaines teintures sont interdites à la commercialisation.
Le PPD est allergisant et mutagène, même en très faible quantité.
L'ammoniaque est irritante
L’ammoniaque est présente dans un grand nombre de colorations car elle sert à faciliter la pénétration des pigments colorés, mais elle est très fréquemment mise en cause car elle est irritante et parfois allergisante.
Sont aussi à éviter à tout prix : l’éthoxydiglycol, un solvant, le m-aminoPhénol, une amine aromatique utilisée comme révélateur, et le Phényl methyl Pyrazolone, un colorant par oxydation.
Les colorations chimiques ont également des conséquences sur l’environnement : il suffit de penser aux milliers de salons de coiffure du monde entier qui déversent ces molécules toxiques tous les jours dans les eaux usées et qui terminent dans les nappes phréatiques... Dans les salons Biocoiff’, les colorations sont des poudres de plantes : la nature retourne à la nature...
En effet, aujourd’hui, avec les pigments végétaux colorants issus des plantes tinctoriales, il est possible, grâce à des mélanges judicieux, d’obtenir une palette de couleurs remarquables du foncé au clair. Les colorations végétales utilisées chez Biocoiff’ jouent aussi le rôle de soins en gainant la fibre capillaire et en redonnant une brillance exemplaire.
Dans les prochaIns épisodes de cette saga dédiée à la coloration, vous en saurez plus sur les grands principes de la coloration végétale et vous découvrirez les différentes plantes tinctoriales capables de sublimer notre beauté.
Liste noire
Les substances chimiques à éviter
6-methoxy-2,3-Pyridinediamine et son sel HCL
2,3-naPhthalenediol
2,4-diaminodiPhenylamine
2,6-Bis-(2-hydroxyethoxy)-3,5- Pyridinediamine
2-methoxymethyl-P-aminoPhenol
4,5-diamino-1-methylPyrazole et son sel HCL
4,5-diamino-1-((4-chloroPhenyl)-methyl)-1h- Pyrazole sulFate
4-chloro-2-aminoPhenol
4-hydroxyindole 4-methoxytoluene-2,5-diamine et son sel hci 5-amino-4-Fluoro-2-methylPhenol sulFate
n,n-diethyl-m-aminoPhenol
n,n-dimethyl-2,6-Pyridinediamine et son sel HCL
n-cycloPentyl-m-aminoPhenol
n-(2-methoxyethyl)-P-Phenylenediamine et son sel HCL
2,4-diamino-5-methylPhenetol et son sel hci 1,7-naPhthalenediol
3,4-acide diaminoBenzoïque 2-aminomethyl-P-aminoPhenol et son sel HCL solvent red 1 (ci 12150)
acid orange 24 (ci 20170) acid red 73 (ci 27290)
Biocoiff'
Depuis sa création, Biocoiff' s’inspire de l’utilisation ancestrale des plantes et perpétue la tradition en proposant dans ses deux salons parisiens (place Jeanne D’Arc dans le 13e et rue des Ciseaux dans le 6e) des colorations 100 % végétales. Ces soins sont sans danger pour les coiffeurs et les coloristes qui les manipulent et conviennent aux personnes à la peau sensible, souffrant d’allergies cutanées, mais aussi aux femmes enceintes, allaitantes ou sous traitement lourd.
Les épisodes précédents :
La saga de la couleur, épisode 1 : la coloration à travers l'histoire
La saga de la couleur, épisode 2 : petite physiologie du cheveu
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