Les artisans du savon à froid se regroupent
En 2014, être savonnier à froid n’est pas un métier très facile mais s’affiche haut et fort. Chaque artisan se démène pour faire reconnaître au plus grand nombre les qualités intrinsèques de son produit. Le discours est séduisant et martelé sur les blogs ou les réseaux sociaux : les savons à froid sont plus écologiques que les savons industriels ou les gels douche, ils conviennent pour la toilette du corps, du visage ou des cheveux, ils soignent la peau car ils sont riches en acides gras complexes,en glycérine naturelle et en stérols végétaux.
Pour toucher plus de monde et bénéficier de quelques économies d’échelle pour la communication ou pour l’approvisionnement en matières premières, des entreprises du secteur se sont regroupées.
En France, l’Association des nouveaux savonniers (ADNS) rassemble ses membres professionnels ou amateurs sur des salons,lors de rencontres entre savonniers ou avec le public. Pour mieux s’afficher, l’ADNS a développé un logo qui peut être apposé sur les savons fabriqués dans l’amour du métier. Le but ? Encourager le consommateur à choisir un savon à froid pour sa toilette et ses soins. L’ADNS est très dynamique sur les réseaux sociaux et anime un groupe privé sur Facebook qui rassemble un millier de membres.
Dans le même esprit, l’Association des savonniers par saponification à froid (ASSAF) se veut un lieu d’échanges et une structure de partage de savoirs pour mettre en valeur et optimiser la saponification à froid, que les adeptes appellent la « saf ».
Un engagement durable pour la qualité semble faire l’unanimité de ces artisans. Chacun d’eux distille invariablement un message très positif et militant sur son travail et ses produits. C’est le cas du Français Franck Peiffer, des savons Gaiia, et du Belge Rudy Barbiot, des savons Olila, que nous avons rencontrés (lire notre interview).