Autoconstruction : la révolution du bois
Belles, écologiques, économiques, résistantes… on ne présente plus les maisons en bois. En France, en Allemagne et en Belgique, le nombre de constructions à ossature et parements extérieurs bois a été multiplié par dix en quelques années grâce à de gigantesques campagnes de promotion. Autre tendance marquante : le recours de plus en plus fréquent à l’autoconstruction. Certaines sociétés se sont d’ailleurs spécialisées dans le créneau. Et avec la crise économique, cet engouement ne devrait pas cesser de croître.
Le bois pour tous
Dans le domaine de l’autoconstruction, la maison en bois a des arguments non négligeables à faire valoir. D’abord sa relative facilité d’édification par un non professionnel. La plupart des éléments (murs extérieurs et intérieurs, poutrelles de planchers, isolant, charpente…) sont aujourd’hui préfabriqués en usine, à l’abri des intempéries et qui plus est avec une extrême précision. On se les fait livrer par camion, avant de les assembler sur son terrain, avec ou sans grue selon les fabricants. Un peu comme un Lego géant. En tout cas, plus besoin de savoir maçonner.
Deux systèmes ont la cote : l’ossature bois et la maison en panneaux de bois massif. La première se compose d’un squelette de bois, isolé dans son épaisseur, et recouvert d’un parement extérieur. La seconde est constituée de panneaux de bois contrecollé de grandes dimensions et porteurs. Commun en Allemagne et en Belgique, ce dernier mode de construction tend à se développer aujourd’hui en France.
Moins courants, mais pas moins intéressants, les parpaings de bois massif représentent aussi une solution en matière d’autoconstruction en bois. Le concept, français à l’origine, est aujourd’hui également disponible en Belgique. Il se caractérise par une mise en œuvre simplifiée et une manipulation aisée (légèreté).
Délais rapides
Deuxième avantage de la maison en bois par rapport à la maison en dur : la rapidité avec laquelle elle peut être montée. Les murs peuvent être édifiés en quelques jours à peine. Il faut ensuite quelques semaines, à raison tout de même d’une quarantaine d’heures hebdomadaires, pour terminer la structure, les murs et la toiture. Et obtenir une maison hors d’eau, voire hors d’air.
Il est évident que pour monter une maison en si peu de temps, il faut de la main-d’œuvre ! Une solution : travailler en famille, faire appel à des amis ou mettre sur pied un chantier participatif ouvert aux bénévoles. Comptez tout de même de quatre à treize personnes, en tout cas au début, pour une maison de 150 à 180 m² habitables.
Durable, et pour l’environnement et la santé Le bois favorise un climat intérieur sain : il absorbe l’humidité de l’air en excédent et la rejette lorsque l’air ambiant est plus sec. Il consomme six à neuf fois moins d’énergie pour être façonné que la brique et vingt fois moins que le béton ! En cas d’incendie, il se consume lentement et très progressivement, même à haute température. |
Offres à la carte
En matière d’autoconstruction en général, plus on en fait, moins on paie ! En mettant soi-même la main à la pâte, il est possible de réaliser une économie d’au moins 20 à 30 % par rapport à une habitation équivalente construite par des professionnels ! Le bois rend cette réalité encore plus palpable.
Des kits de base standardisés sont en effet disponibles à partir de 30 000 € (sans dalle, hors pose, finitions électricité…). Prudence tout de même. Tout le monde ne se sent pas capable de gérer la construction d’une maison de A à Z. Certaines entreprises sur le marché proposent donc des services d’autoconstruction à la carte. L’intervention peut se limiter à la fourniture et à l’aide à la pose de la structure de la maison.
À ce moment-là, les châssis, portes, isolants et membranes d’étanchéité livrés sur chantier sont finalisés par le maître d’œuvre lui-même, de même que les finitions, les sanitaires… Si vous préférez vous limiter à ces travaux d’aménagements intérieurs, certaines entreprises proposent une solution gros-œuvre fermé. Elles s’occupent de la pose de l’ossature, de la charpente, de la couverture et des châssis, en vous laissant autonome pour le reste.
Pour plus de sûreté, certaines sociétés prévoient la présence permanente d’un professionnel responsable durant tout le chantier, ce qui permet au maître d’œuvre de bénéficier de la même garantie décennale que si l’entreprise avait elle-même effectué le montage.
Sans se surestimer
Construire ou rénover sa propre maison ne s’improvise pas. De nombreux impératifs doivent être pris en compte avant, pendant et encore après les travaux : cadre légal, évaluation des besoins, formation préalable éventuelle (assurée par certaines firmes), esquisses et plans, planification des travaux, location de matériel, budget et emprunt, organisation du chantier, estimation du temps nécessaire…
Attention aussi au fait qu’une maison peut coûter très cher au quotidien si elle est mal conçue ou mal réalisée. Alors, on ne maçonne plus, mais on bétonne son projet !
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