Dix conseils pour un intérieur sain
1. Matériaux : priorité à la nature
Avec le bois massif, l’argile est sans doute l’un des meilleurs matériaux pour l’habitat. Naturelle et écologique, elle régule parfaitement l’humidité de l’air ambiant. Plus l’enduit en argile est épais, plus cet effet est important. Utilisée comme enduit mural intérieur ou extérieur, la chaux est aussi un excellent choix santé. À l’instar de la terre, elle régule l’humidité ambiante. Elle possède en outre des vertus bactéricides et antiseptiques.
2. Ventiler, ventiler, ventiler
En ventilant régulièrement, vous empêchez les divers polluants de stagner dans l’air intérieur de la maison ou de s’y accumuler. Vous contribuez aussi à maintenir un taux d’humidité idéal. Conseil : mieux vaut ouvrir en grand une fenêtre durant dix à quinze minutes, une à deux fois par jour, que de la laisser entrebâillée toute la journée. Si votre habitation possède une ventilation mécanique, vérifiez que celle-ci est régulièrement entretenue et que son débit est suffisant pour votre habitation.
3. Bien choisir son mobilier et sa déco
Mobilier et décoration sont des sources importantes de pollution domestique. En cause notamment, le formaldéhyde, un composé chimique très courant dans les intérieurs modernes. Il peut être à l’origine de symptômes divers : irritations des yeux, du nez et de la gorge, maux de tête, fatigue… Choisissez quand c’est possible des matériaux qui n’en contiennent pas ou peu, comme les panneaux de fibres à moyenne densité (Medium density fiberboard ou MDF) ou les panneaux à lamelles minces (Oriented strand board ou OSB) écologiques, le bois massif non traité, les revêtements de murs écologiques, les moquettes en fibres végétales ou animales, le linoléum…
4. Passez au vert
Les plantes vertes agissent comme de véritables filtres à « particules ». Elles débarrassent l’atmosphère de nos habitations d’une partie des composés et particules toxiques qui y sont présents (monoxyde de carbone, formaldéhyde, toluène, benzène…). Plusieurs études ont confirmé ces résultats. Optez par exemple pour le chlorophytum (plante araignée ou phalangère), le dragonnier (Dracaena marginata) ou le lierre du diable (Scindapsus aureus ou pothos). Vous pouvez installer au moins une de ces plantes dans chaque pièce, même dans les chambres.
5. Peintures : vive le naturel !
Pigments minéraux, huiles végétales, caséine tirée du lait… De par leurs composants, les peintures véritablement naturelles sont d’office beaucoup moins toxiques que les produits classiques. Les solvants qu’elles contiennent sont par exemple 100 % naturels et peu toxiques, quand ils ne sont pas tout simplement dilués à l’eau.
6. Chauffage : vive la radiation
La chaleur radiante (poêles de masse, planchers et murs chauffants…) contribue au confort général d’une maison. Elle limite considérablement les déplacements d’air et donc le déplacement des poussières, des allergènes et des polluants. Elle assure aussi une humidité constante et des murs secs, car toujours chauds.
7. Il y a de l’humidité dans l’air
Un bon confort hygrométrique est indispensable dans une habitation. Pour y arriver, ventilez et assurez une température la plus constante possible en toute saison (entre 18 et 20 °C). L’excès fréquent d’humidité peut déboucher sur l’apparition de moisissures dont les spores sont allergisantes et provoquent des réactions asthmatiques chez les personnes sensibles. Trop sec, l’air d’une habitation contribue à dessécher les muqueuses et à provoquer des éruptions cutanées.
8. Électrosmog
Il n’est pas toujours facile de se protéger des pollutions électromagnétiques, surtout celles en provenance des antennes-relais de téléphonie mobile ou lignes haute tension… À privilégier : une bonne mise à la terre de l’installation électrique, des zones de repos (divans, lits…) éloignées de plus de 2 m des appareillages électriques. Branchez les électroménagers sur un bloc multiprises muni d’un interrupteur et éteignez-les la nuit. Coupez la WiFi et les décodeurs numériques avant d’aller dormir.
9. Gare au radon
Le radon est un gaz radioactif émis par le sous-sol. Au-dessus d’un certain niveau, l’exposition au radon représenterait un risque comparable à celui du tabagisme passif ! Dans certaines régions, les taux de radon enregistrés dans les habitations sont préoccupants. Une ventilation régulière, notamment des caves, suffit cependant pour éliminer tout risque.
10. Les bioisolants
La plupart des isolants modernes libèrent des solvants qui nuisent à la qualité de l’air intérieur. Leurs poussières sont également souvent irritantes. Les alternatives saines ne manquent pas. Citons le chanvre, les flocons de cellulose à insuffler, la laine de mouton, le liège, les panneaux de fibres de bois… Ces matériaux n’irritent que peu ou pas du tout la peau. Ils sont aussi beaucoup plus respirants et régulent l’humidité de l’air. Ils ne contiennent pas non plus de solvants synthétiques et de produits polluants.
COV
Une nouvelle étiquette pour les composés organiques volatils,
L’Europe oblige les fabricants de peinture à diminuer progressivement la teneur en composés organiques volatils (COV) de leurs produits. Mais teneur faible ne signifie pas toujours pollution moindre. Des études récentes le montrent : il n’y a pas de lien direct entre la quantité de COV d’une peinture et les émissions polluantes après utilisation. On se dirige donc vers une nouvelle législation prenant en compte non seulement la composition des peintures, mais aussi les émissions de COV après emploi. Certains pays ont déjà franchi ce cap. En France, les fabricants sont désormais tenus d’indiquer les niveaux d’émission de tous les nouveaux produits de construction et de décoration. L’échelle va de A + (très faibles émissions) à C (fortes émissions). D. D.