Un toit pour les abriter
L’urbanisme et le déboisement ont réduit drastiquement les sites de nidification des oiseaux, en particulier de ceux qui nichent dans des cavités naturelles (vieux murs, tas de bois, arbres morts…). Pour les aider à maintenir leur population, l’idéal est de favoriser la plantation d’arbres, arbustes et plantes indigènes, de recréer des cavités naturelles ou d’en intégrer dans les constructions. La pose de nichoirs artificiels est également bienvenue. Des nichoirs pas toujours très adaptés sont disponibles dans le commerce. Leur fabrication est pourtant bien documentée (internet, brochures naturalistes, livres) et à la portée de tous, y compris des enfants. En voici les règles de base.
La pose
• Placez les nichoirs en automne ou en hiver, les oiseaux pourront les repérer suffisamment tôt, voire en bénéficier pour passer la mauvaise saison.
• Disposez plusieurs types de nichoirs sur le terrain afin d’accueillir des espèces différentes (en faisant varier, notamment, le diamètre du trou d’envol), fixez-les entre 2,5 et 8 m de haut, sur des arbres, des bâtiments ou des piquets.
• Le trou d’envol doit être à l’abri des pluies et vents dominants, idéalement orienté vers l’est-sud-est. Inclinez le nichoir vers l’avant pour évacuer les eaux de pluie. Évitez certains arbres dont le tronc est souvent humide comme le hêtre.
• Protégez les nichoirs des prédateurs, notamment des chats dont la surpopulation est une menace au maintien de nombreuses espèces.
• Afin de ne pas blesser l’arbre, fixez le nichoir à l’aide d’une chambre à air de vélo ou d’un fil de fer gainé de plastique, en intercalant des morceaux de bois entre le fil et le tronc. Ou bien fixez une latte de bois à l’arrière du nichoir et coincez-la dans les branches de l’arbre.
• Ne dérangez pas les occupants. L’entretien s’effectue uniquement en automne en prenant garde que le nichoir ne soit pas occupé par des animaux en hibernation. Retirez les déchets et grattez le fond. Si des parasites l’ont envahi, lavez-le à l’eau, éventuellement additionnée d’une goutte de savon noir.
La construction • La base du nichoir doit être suffisamment large pour accueillir la couvée (minimum 12 x 12 cm). • Utilisez des planches de bois brut et résistant à l’humidité (sapin, chêne, peuplier…) de 2 cm d’épaisseur pour une bonne isolation, assemblez-les à l’aide de vis galvanisées, forez quelques petits trous dans le plancher pour éviter la condensation et prévoyez un système d’ouverture afin de pouvoir nettoyer le nichoir. • Le diamètre du trou d’envol dépend de l’espèce. Par exemple 3,2 cm pour les mésanges, 4 cm pour les moineaux. Si nécessaire, l’ouverture peut être réduite à l’aide de différents matériaux. • L’intérieur est laissé brut et non raboté pour que les oiseaux puissent s’y agripper. • Pour l’extérieur, le mieux est de laisser le nichoir se patiner avec le temps, le badigeonner de boue, le recouvrir d’écorce, le teindre au brou de noix ou le camoufler dans la végétation (avec du lierre, par exemple…). • Autres nichoirs simples : un pot de fleur en terre cuite dont vous agrandirez le trou d’évacuation, une vieille boîte aux lettres… |
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