Les nouveaux éco-appareils électriques
Nos habitations sont devenues le paradis de l’électroménager et du multimédia !… Et par la même occasion elles se sont transformées en gouffres à énergie. Selon une étude menée entre 2006 et 2008 (Bartiaux, UCL), un ménage posséderait en moyenne neuf appareils électrodomestiques (cinq électroménagers et quatre appareils d’information et de communication). Cette multiplication engendre une augmentation de la consommation électrique et des émissions de gaz à effet de serre. Selon une étude du Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs (CRIOC), l’utilisation des appareils électriques les plus courants consommerait quelque 2 280 kWh par an ! Dans la maison, les plus gros consommateurs d’électricité sont bien connus : cuisinière, lave-vaisselle, congélateur, lave-linge… Ce sont en général ceux pour lesquels il existe des alternatives moins énergivores, renseignées par la fameuse étiquette énergie. En moyenne, un appareil
A + consomme 25 % d’énergie en moins qu’un appareil de classe A. De même, un appareil A ++ consomme 20 % de moins qu’un A +.
Pompes haut rendement
Mais il y a bien d’autres équipements électriques dans une habitation : machines à café, radio-réveil, PC portables, conditionnement d’air… Même s’ils ne sont pas toujours aussi gourmands qu’un congélateur ou un lave-linge, leur consommation est parfois loin d’être négligeable. Le circulateur de chauffage central est un bel exemple d’appareil qui fonctionne sur de très longues périodes et dont la consommation passe le plus souvent inaperçue. Première constatation : la grande majorité de ces pompes sont trop puissantes et réglées sur une position de marche trop élevée. Certains vieux circulateurs consommeraient jusqu’à 800 kWh par an, avec un coût qui pourrait s’élever à 150 € ! Mais on trouve désormais des circulateurs qui consomment non seulement moins quand ils tournent (46,5 kWh/an voire moins) mais qui sont aussi régulés électroniquement pour adapter leur puissance à l’installation de chauffage. Selon les techniques utilisées (changement de moteur, ajout d’un variateur de vitesse, intégration de matériaux composites, amélioration de la conception…) et les fabricants, ces nouvelles pompes permettraient entre 50 % et 90 % d’économies d’énergie. Plus chers à l’achat, ces modèles ultra-performants seraient cependant vite amortis grâce aux économies qu’ils permettent d’engranger. Le retour d’investissement se ferait en quelques années à peine, voire moins.
Éco-ventilateur
Un autre exemple est celui des ventilateurs et autres extracteurs d’air, tout particulièrement dans les habitations qui disposent d’une ventilation mécanique. Celle-ci par définition fonctionne 24 h/24 et sept jours sur sept. Là aussi des modèles moins énergivores ont fait leur apparition. Certaines marques proposent ainsi des extracteurs d’air pour salle de bain qui consomment à peine 5 Wh, soit trois à quatre fois moins que les modèles classiques ! Il existe également des systèmes de ventilation mécanique contrôlée moins gourmands en électricité, dont la consommation tombe de 45 à 15 Wh, voire moins, soit une économie qui peut tout de même aller jusqu’à 262 kWh/an. Plus chers, ils peuvent cependant eux aussi être amortis au bout de six ans, ce qui est assez court. Conclusion, les économies d’électricité, plus on en cherche, plus on en trouve !
EcoCalculator Il n’y a pas que dans le secteur résidentiel que des efforts peuvent être réalisés pour diminuer les consommations électriques sournoises. Dans l’industrie, on peut limiter la perte d’énergie grâce à des câbles d’une section plus importante selon le principe d’inversion de l’effet Joule : moins d’échauffement = moins d’énergie perdue ! Mais la plupart des bureaux d’études n’en tiennent pas compte. Depuis un an, un outil de calcul gratuit a été mis en ligne par le fabricant de câbles Nexans, qui permet de calculer la section de câble qui économise le plus d’énergie et limite au mieux les émissions de CO2. Son nom : l’EcoCalculator. www.nexans.be |