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Quelles toitures écologiques ?

Quelles toitures écologiques ?

Les bardeaux

Cette planchette de bois cumule bien des qualités, dont les plus appréciées sont la solidité, la légèreté, l’esthétique, la durée de vie et son caractère renouvelable. Le bardeau ne nécessite par ailleurs ni traitement ni procédé industriel. Lorsqu’il est façonné dans du bois local, et, encore mieux, labellisé, il permet en outre le maintien d’une économie forestière locale. Plusieurs essences durables peuvent être mises à profit : mélèze, châtaignier, cèdre, robinier… La durée de vie d’une toiture en bardeaux varie notamment selon l’essence choisie, la pente du toit et le mode de fabrication. Le véritable bardeau, clivé à la main dans le sens du fil du bois, peut durer de 60 à 120 ans. Il est en revanche plus coûteux que la planchette simplement sciée dont la durée de vie est bien moindre.

Avantages : bon écobilan, esthétique, légèreté, durée de vie, bonne isolation thermique et phonique.

Inconvénients : prix élevé, peut nécessiter un entretien régulier, peu de fabricants et de poseurs.

Les ardoises

L’ardoise naturelle a une longue durée de vie et présente un écobilan très favorable, d’autant plus qu’elle provient souvent de nos régions. En revanche, elle est handicapée par des techniques spécifiques de mise en œuvre et une disponibilité limitée, ce qui la rend chère. Résultat, on lui préfère souvent l’ardoise artificielle dont l’écobilan est nettement moins favorable.

Avantages : bon écobilan, légèreté, durée de vie, bonne résistance aux intempéries, esthétique.

Inconvénients : prix élevé, peut nécessiter un entretien régulier.

Les tuiles

La terre cuite est un matériau durable et ses atouts sont assez nombreux : bon écobilan, réemploi et recyclage facile, grand nombre de formats, couleurs et formes, entretien aisé (si vernissée)… Les tuiles en béton sont moins coûteuses, mais leur écobilan est parfois présenté comme moins bon. Le NIBE (un organisme néerlandais spécialisé en écoconstruction) l’estime supérieur à celui des tuiles en terre cuite.

Avantages : bon choix écologique, durée de vie, large fourchette de prix et de modèles.

Inconvénients : qualité variable, sensibilité au gel (terre cuite non vernissée), poids.

Le métal

La tôle d’acier, de zinc, de cuivre ou d’aluminium est de plus en plus souvent employée en architecture moderne, notamment en raison de ses qualités esthétiques. Mais les couvertures métalliques ont des conséquences environnementales non négligeables si l’on tient compte de l’énergie consommée pour leur fabrication et de la pollution qu’elle a engendrée. Certaines couvertures métalliques sont même incompatibles avec la récupération des eaux de pluie ! Le cuivre par exemple s’oxyde progressivement au contact des pluies acides et pollue ensuite les eaux de ruissellement. En cas de couverture métallique, mieux vaut opter pour l’acier galvanisé (recouvert de zinc) ou traité.

Avantages : durée de vie, résistance à la dégradation et au vent, entretien réduit, pose rapide.

Inconvénients : conséquences environnementales négatives, prix élevé.

Le bon choix ?

Choisir n’est pas toujours évident. S’il faut tenir compte de l’écobilan de chaque matériau, d’autres critères doivent aussi être considérés : longévité, fréquence de l’entretien, caractéristiques de la toiture, ensoleillement ou ombrage, vents dominants, règles d’urbanisme et esthétiques et, bien sûr, budget.

 

Les membranes synthétiques et le bitume

Si elles offrent de bonnes performances d’étanchéité et s’il est difficile de s’en passer dans le cas d’une toiture plate, la plupart des membranes comportent cependant des désavantages principalement liés à leur bilan environnemental défavorable. Elles sont en effet composées de matières premières non renouvelables liées à la chimie du pétrole. Lessivés par les pluies, les revêtements bitumineux peuvent même se révéler néfastes pour l’environnement, car ils laissent échapper des hydrocarbures qui ne sont pas traités par les stations d’épuration collectives !

Selon le NIBE, le meilleur écobilan en matière de revêtement pour toit plat va d’abord à l’EPDM, notamment en raison de sa durée de vie assez élevée (plus de vingt-cinq ans). Il est suivi par la membrane d’étanchéité TPO (thermoplastique polyoléfine), puis plus loin, par le bitume et les membranes en PVC.

À noter que Derbigum a depuis lancé une alternative plus écologique au bitume : la membrane Derbipure. Présentée comme révolutionnaire, cette nouvelle membrane, qui bénéficie du nouveau label international Cradle to Cradle, est notamment constituée d’huiles et résines végétales. De teinte blanche, elle a également la particularité de réfléchir la chaleur et contribue donc à réduire la facture énergétique. La marque compte progressivement remplacer tous ses produits bitumineux par des alternatives plus écologiques.

Les tuiles composites

Apparues depuis quelques années sur le marché, ces tuiles et ardoises sont moulées à partir de matières plastiques recyclées et recyclables. Selon leurs fabricants, elles seraient non gélives, légères et résistantes, notamment au vent. L’aspect recyclage est intéressant, mais on ne connaît pas encore avec certitude leur écobilan. À suivre donc.  

 

Pour en savoir plus 

www.blog-bio-ecolo.naturimmo.com/habiter-ecologique/toiture-ecologique


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