L’utilisation de la pilule en baisse
Selon les premiers résultats de l’enquête Fecond menée par l’Institut national d’études démographiques (INED) et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), la proportion de femmes ayant recours à la pilule a légèrement diminué depuis le début des années 2000 (- 4,6 %), alors qu’elle n’avait cessé d’augmenter depuis la légalisation de la contraception en 1967.
La pilule reste tout de même la méthode de contraception la plus utilisée en France, une femme de 15-49 ans sur deux l’utilisant en 2010. Globalement, les auteurs de l’étude notent que, depuis la loi de 2001 qui voulait faciliter (renforcer ?) l’accès aux contraceptifs, « le modèle contraceptif français a peu changé, avec toujours un fort recours au préservatif en début de vie sexuelle, l’utilisation de la pilule dès que la vie sexuelle se régularise et le recours au stérilet quand les couples ont eu les enfants qu’ils désiraient ».
L’étude note aussi que 6,2 % des femmes actives sexuellement en France préfèrent des méthodes de contraception naturelles à ces moyens de contraception « classiques ». Une catégorie que les scientifiques semblent encore mal connaître. L’étude pointe les femmes qui affichent des principes religieux, mais aussi celles qui désirent éloigner leur sexualité de toute médicalisation. Il serait temps d’en savoir un peu plus sur ces dernières…
La pilule, pointée du doigt par de nombreuses associations écologiques pour les dégâts qu’elle cause à l’environnement, est aussi classée parmi les 58 médicaments « dangereux » signalés dans l’édifiant « Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux », de Philippe Even et Bernard Debré, sorti en septembre (éd. Le Cherche-Midi).
Source : www.ined.fr.