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Le Watsu, une danse relaxante au rythme de l’eau

Le Watsu, une danse relaxante au rythme de l’eau

« L’eau vous a vu naître, elle peut vous voir renaître… » C’est là tout le bien que nous souhaite le Watsu ! L’appellation vient de la contraction de water shiatsu et désigne une déclinaison aquatique du shiatsu.

Cette approche a été développée par Harold Dull au début des années 1980, alors que ce dernier avait eu l’idée d’emmener ses élèves pratiquer les étirements du zen shiatsu dans la source thermale de Harbin Hot Springs, en Californie du Nord. Instantanément plus fluides et plus amples, ces étirements dans l’eau chaude favorisent la libre circulation de l’énergie le long des méridiens et un lâcher prise intense. Ainsi est né le Watsu, aujourd’hui plébiscité.

Libération aquatique

Si le Watsu, qui mêle massages, mobilisation articulaire, shiatsu et travail respiratoire, permet la rencontre avec soi-même, c’est aussi une danse qui se vit à deux. Avec bienveillance, le donneur porte, berce, masse et initie en douceur des mouvements fluides, entraînant le receveur dans une valse aquatique, rythmée par les deux respirations à l’unisson. Harold Dull décrit cet échange subtil en termes d’harmonie du cœur, mais un troisième acteur se joint à la danse. Et la porte, littéralement. Il s’agit de l’eau. Une eau agréablement chauffée à 34 ou 35 °C, pour favoriser le relâchement. « L’eau est le berceau de nos origines. Toutes nos cellules baignées dans notre eau intérieure ont en elles cette mémoire. L’eau, c’est aussi le flux qui nous relie au flux de nos émotions. Se laisser porter par l’eau développe nos capacités à lâcher prise et à être en confiance. Elle fluidifie nos structures trop rigides au niveau de notre corps et de notre esprit », partage Anouk Pavy, qui propose, en Belgique, le Watsu mais aussi le Wata, une version subaquatique du Watsu.

Watsu et Wata

Émotions enfouies, ressentis oubliés : bien des choses sont à même de remonter à la surface pendant les séances de Watsu. Le contact avec l’eau et le soutien bienveillant de l’accompagnant se veulent touchants et libérateurs. Après y avoir goûté à plusieurs reprises, je le vis avec cette intensité et le même bonheur chaque fois. Concrètement, après une entrée en conscience dans l’eau, la chaleur crée un cocon qui contribue à la détente. Après avoir vérifié la flottaison et pris un temps pour s’enraciner et respirer, le ballet peut commencer. Personnellement, il me faut un peu de temps pour entrer pleinement dans ce laisser faire… ou plutôt ce laisser être, propre au Watsu. Nous sommes peu enclins, dans notre société, à abandonner le contrôle !

Premiers instants de flottement (dans les deux sens du terme) : mon corps se cabre et a du mal à se mouvoir en harmonie avec les mouvements initiés par l’accompagnant. Passée cette résistance, quelque chose lâche intérieurement et, grâce à la respiration, me met au diapason de cette chorégraphie spontanée. J’entre alors en apesanteur. Corps et esprit se délient. L’impression de légèreté se fait aussi intérieure : mes pensées et tensions s’envolent. Je suis une algue, une vague, le flux et le reflux des marées… Étirements, mobilisations, balancements et pressions sur certains points clés des méridiens… le travail est intense, mais se vit tout en douceur.

Pour ceux qui désirent approfondir l’expérience, le Wata (de l’allemand Wasser Tanzen, danse aquatique), créé par Arjana Claudia Brunschwiler et Peter Schröter, propose de les emmener, munis d’un pince-nez, sous l’eau progressivement (alors qu’en Watsu, le visage n’est pas immergé), afin de vivre une séance « en trois dimensions ».

« Les perceptions et la conscience s’affinent. La personne vit alors son corps en mouvement fluide et dansant dans des allers-retours entre la surface de l’eau et sous l’eau », éclaire Anouk Pavy. En tout cas, que vous soyez Watsu ou Wata, vous constaterez à la clé plus de fluidité et de densité. Une présence à la fois libérée et enracinée. Équilibrée.

Le Watsu permet

 De libérer des tensions physiques, psychiques, émotionnelles,

 D’apprivoiser l’eau,

 De retrouver une fluidité entre corps et esprit,

 D’accroître la conscience corporelle,

 D’apaiser certaines douleurs musculaires et articulaires,

 D’expérimenter une relaxation profonde,

 De renouer avec plus de douceur (rythme, contact avec
soi-même et les autres…),

 D’être soutenu dans un moment de transition.

 

Pour en savoir plus

• Infos et formations : www.watsu-france.org

• Site d’Arjana C. Brunschwiler, cofondatrice du Wata : www.watsu-wata.com

 

À écouter sur Radio Médecine Douce

• "Le watsu (shiatsu aquatique)" par Marie Noelle Delas

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