Asthme : bienfaits du Boswellia serrata
Utilisée depuis des millénaires dans la culture indienne, le Boswellia serrata occupe une large place dans les traités de médecine ayurvédique. Il y est décrit comme étant utilisé seul (sous le nom de Salai guggul) ou en complexe, associé à d’autres plantes indiennes pour le traitement des douleurs rhumatismales, de l’inflammation du tube digestif et des voies respiratoires. En usage externe, le Salai guggul est prescrit pour les problèmes d’acné, les infections fongiques et les furoncles. On utilise également les fumigations à base de cette résine pour purifier les vêtements, les maisons et les cheveux.
Un anti-inflammatoire puissant
L’ensemble des indications ayurvédiques dans l’utilisation du Boswellia serrata a poussé les chercheurs européens et américains à s’intéresser à ses propriétés anti-inflammatoires. De nombreuses études cliniques menées dans les années 80 ont ainsi démontré que cette résine a une activité inhibitrice ciblée et qu’elle ne produit aucun effet secondaire et ne présente aucune toxicité. Ce sont les acides boswelliques qui sont à l’origine de cette propriété. Ils inhibent la formation des leucotriènes, substances qui engendrent l’inflammation en accentuant les dommages causés aux tissus par les radicaux libres. Ces mêmes acides participent au bon fonctionnement des vaisseaux sanguins plus ou moins obstrués par des spasmes et améliorent également la circulation sanguine dans les articulations et les autres tissus enflammés. Ils permettent ainsi un apport plus important en sang dans les tissus, alors mieux nourris et mieux drainés et contribuent à faire disparaître l’inflammation.
Asthme : 70 % de rémission
L’intervention spécifique des leucotriènes dans la bronchoconstriction a conduit de nombreux chercheurs à étudier les propriétés de la résine de Boswellia dans les pathologies respiratoires telles que l’asthme. C’est un essai clinique réalisé par l’équipe du Dr Gupta de la faculté de médecine de Los Angeles qui a confirmé cette intuition. Les chercheurs ont effectivement constaté une nette amélioration des symptômes de l’asthme chez les patients traités par le Boswellia serrata. Les trois quarts d’entre eux ont vu disparaître ce que l’on appelle le ronchu, qui est le râle caractéristique de la difficulté à respirer lors d’une crise. Mais les résultats vont même au-delà puisque leur volume respiratoire s’est nettement amélioré, le nombre de leurs crises se sont espacées avec une intensité significativement diminuée. Après six semaines d’un traitement aux acides boswelliques, la rémission de l’asthme a été constatée pour 70 % des patients, dont aucun n’a reçu d’autre traitement médical.
Un trésor délaissé
Malgré ses multiples propriétés thérapeutiques, le Boswellia serrata est encore mal exploité aujourd’hui. Il est assez rare en pharmacie ou en herboristerie et encore méconnu du grand public. De façon assez étrange, ce sont les industriels de la cosmétique qui l’utilisent le plus, notamment pour son parfum exotique et apaisant. En dépit de son efficacité reconnue, la résine de Boswellia est malheureusement plus utilisée dans les savons, shampoings et cosmétiques divers qu’à des fins thérapeutiques.
À quelle dose ? Comme bien souvent avec les produits de santé naturels, les bienfaits de la résine de Boswellia ne se manifestent pas immédiatement. Ils apparaissent, la plupart du temps, au bout de deux à quatre semaines. Pour obtenir de bons résultats, on recommande généralement de prendre 300 mg d’un extrait de résine de Boswellia deux à trois fois par jour. Afin de bien s’assurer de l’efficacité du produit, vérifiez que ce dernier contienne 70% d’acides boswelliques |
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