Les neurosciences s’intéressent aux remèdes de la médecine chinoise
Bien que rarement évalués par les autorités de mise sur le marché des médicaments, certains remèdes ancestraux ont leurs défenseurs parmi les chercheurs. La thérapie Ji-Sui-Kang (JSK), par exemple, une préparation utilisée depuis plusieurs millénaires par la médecine chinoise, a fait l’objet récemment d’une étude de l’université Mc Master de Hamilton, au Canada, sur des moelles épinières lésées chez le rat. Le travail, publié dans la revue Restorative Neurology and Neuroscience, fait état d’une restauration plus rapide de la moelle chez les rats à qui a été donné ce traitement à base de ginseng, racines de réglisse, pivoine de Chine et cannelle.
Une meilleure cicatrisation
Les rongeurs ayant profité de cette préparation retrouvent une meilleure motricité des membres postérieurs après une semaine et une meilleure coordination de leurs mouvements au bout de 21 jours. Ces résultats, confirmés au microscope par l’observation de tissus mieux cicatrisés, se révèlent aussi positifs au niveau moléculaire : les zones lésées comportent par exemple moins d’enzymes Cox‑2 impliquées dans l’inflammation, et plus de protéine GAP43, un marqueur de développement neuronal. Les chercheurs concluent à une réelle efficacité de la thérapie JSK. Reste à la comparer à celle de nouvelles techniques de réparation mises au point récemment : dont le Neurogel, matière biocompatible autour de laquelle les tissus peuvent se reformer, qui doit encore faire l’objet d’essais cliniques. I. P.
Source : www.futura-sciences.com