L’intelligence du ventre
L’intestin possède une intelligence propre. On l’appelle « deuxième cerveau » car il est entouré d’un réseau de cellules nerveuses qui assurent l’interactivité entre notre cerveau principal et lui, permettant un échange continu d’informations.
Parmi les troubles les plus fréquents, on retrouve la constipation qui peut être due à une motilité insuffisante ou désordonnée de l’intestin.
Qui dit constipation, dit aussi stagnation, avec accumulation de toxines qui risquent d’être résorbées par ce dernier. Cette résorption de molécules indésirables à travers la membrane intestinale est accentuée par l’affaiblissement de son intégrité (syndrome de l’intestin perméable). Son étanchéité peut avoir été mise à mal par des xénobiotiques ou encore un déséquilibre de la flore intestinale. Plusieurs bourgeons et jeune pousses sont efficaces pour soigner ces troubles.
Contre la constipation : sureau noir et airelle
Le sureau noir (Sambucus nigra) est reconnu dans la tradition ancestrale comme un arbre magique. Les sorcières avaient, au Moyen Âge, la réputation de se transformer en sureau noir.
Grâce à la sambucine et à la sambunigrine, le sureau a de nombreuses vertus médicinales. Les bourgeons de sureau sont indiqués dans les constipations, notamment, atoniques. Grâce à la ferrodoxine, riche en cyctéine, cette plante est considérée comme un éboueur de l’écosystème intestinal.
L’airelle est une plante biphasique par excellence. Ses jeunes pousses ont une action régulatrice sur la motricité du côlon et sont de ce fait utiles aussi bien en cas de constipation que de diarrhée ou de dysenterie. Tout comme le sapin pectiné, l’airelle faciliterait l’assimilation du calcium. Cela explique en partie pourquoi son bourgeon est appelé « bourgeon de la femme ».
Pour rétablir l’équilibre de la flore intestinale : le noyer
Le noyer royal, noyer commun, comme l’a si bien dit Paul Vincent, est l’ermite des bois. Son bourgeon exerce une action tant sur le système nerveux central que sur la flore intestinale. Il est un exemple vivant du lien qui existe entre l’intestin et le cerveau. Il présente une action antihelminthique et antiparasitaire grâce à sa richesse en polyphénols. On a pu observer par gemmogramme un effet certain sur le champignon Candida albicans.
Pour la perméabilité de la barrière intestinale : romarin et sapin pectiné
Selon le Dr Tetau, l’une des grandes propriétés des jeunes pousses de romarin est de renforcer l’immunité, ce qui explique leur indication dans les différentes allergies chroniques. Le romarin agit sur le foie comme détoxifiant. Il a de plus une action épithéliogène (il cicatrise les tissus internes de l’organisme), action qui lui est propre.
En montagne, entre sapins et chalets, un mariage d’amour se prépare en continu… Les feuilles du sapin pectiné sont des aiguilles plates, courtes et arrondies. Or la structure de ses aiguilles et celle des cellules en brosse de l’intestin (les entérocytes) sont similaires. Tout comme l’airelle, le sapin agit sur le calcium, notamment comme reminéralisant, en stimulant la fixation de ce dernier.
En travaillant sur l’intestin, sur la barrière entre le soi et le non-soi, les bourgeons assurent non seulement le bien-être de notre corps, mais aussi celui de notre esprit.