La vitamine C, une panacée pour notre santé
Véritable joyau de notre alimentation, la vitamine C était encore inconnue au début du XXe siècle. Ce n’est qu’en 1931 qu’un biochimiste hongrois, Albert Szent-Györgyi, va percer à jour son existence providentielle en l’isolant dans les glandes surrénales. Il découvrira aussi l’activité anti-scorbut de cette vitamine et la complémentarité entre l’acide ascorbique et d’autres molécules, qu’il appelle vitamine P (les bioflavonoïdes). En 1937, il reçoit le prix Nobel de médecine pour ses différents travaux. Avant lui, on avait imaginé que le scorbut était une maladie infectieuse et contagieuse ! Après Szent-Györgyi, c’est un autre prix Nobel qui se passionnera pour la vitamine C, l’Américain Linus Pauling.
Vitamine C, clé de la gestion du stress
La vitamine C est l’antistress de référence. Elle est le nutriment primordial des glandes surrénales, celui qui permet la synthèse de l’adrénaline. Cette hormone « organise » le mécanisme de l’adaptation (le stress) à toutes les situations de notre vie, qui nous permet de mobiliser nos réserves énergétiques pour la fuite ou la lutte. La carence en vitamine C réduit ou supprime donc la synthèse de l’adrénaline, empêchant notre adaptation et rendant difficile la mobilisation des réserves énergétiques, ce qui produit une fatigue aggravée. C’est dire son importance pour la gestion du stress et la faiblesse de nos apports habituels (apports recommandés officiels de 60 à 200 mg/jour).
Par ailleurs, la vitamine C est l’un des antioxydants les plus efficaces qui soit. La suroxydation de nos milieux organiques est directement liée à notre consommation d’oxygène. Mais cette oxydation nous vient aussi de la pollution et d’un certain nombre de perturbations métaboliques. Pour contrôler les molécules oxydantes, il existe des enzymes, des minéraux et des vitamines. La vitamine C est la plus efficace dans tous les milieux liquides, qui sont les plus nombreux. Disons pour résumer que la suroxydation affaiblit notamment le système immunitaire, provoquant des pathologies allant du rhume à la cancérose.
Le must : la vitamine C et les flavonoïdes
Notre premier réflexe devrait être de prendre de la vitamine C en doses préventives pour améliorer notre réponse immunitaire. Bien des études ont montré que les consommateurs habituels de vitamine C ont moins de rhumes que les autres. Pour renforcer notre adaptation aux changements saisonniers, une dose de 1 000 mg de vitamine C par jour est tout à fait indiquée, et 500 mg pour les enfants de 7 à 14 ans (pour les plus petits, demandez conseil à un thérapeute). En cas de fatigue importante, de fibromyalgie, voire de dépression, on peut prendre pendant un mois jusqu’à 2 g par jour, puis réduire à 1 g si les résultats sont probants. Pour Linus Pauling, l’acide ascorbique pur reste l’idéal. D’autres, et j’en suis, pensent indispensable d’associer la vitamine C avec les bioflavonoïdes des plantes.
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