Les hautes vertus du sel rose de l'Himalaya
Dans le nord du Pakistan se trouvent de gigantesques gisements de sel, entre 400 et 700 mètres sous la surface du sol. Il y a 200 millions d’années, lorsque la chaîne de l’Himalaya est apparue, la mer qui recouvrait la région s’est évaporée. En est resté le sel de l’Himalaya, qui se présente sous forme de beaux cristaux pailletés de rose, vierges de toute pollution. On dit qu’Alexandre le Grand fut le premier, aux environs de 350 avant J.-C., à exporter le sel himalayen vers l’Europe.
Le cristal de sel de l’Himalaya est composé à 99 % de chlorure de sodium, tout en contenant naturellement 0,8 % d’éléments minéraux. Selon une analyse de 2002 de l’institut Quantech de Brême, il recèle notamment du fluor (82 mg/kg), du calcium (1 400 mg/kg), du potassium (342 mg/kg) et du fer (24,8 mg/kg). C’est ce dernier, sous sa forme oxydée, qui lui donne sa couleur rose. D’autres analyses ont révélé la présence de 84 minéraux différents ! Outre ses avantages culinaires (il peut être utilisé comme sel de table, mais comme tout sel, avec modération), le sel de l’Himalaya est aussi utilisé en médecine naturelle pour de multiples usages.
Un champ ionique bénéfique
Pour Nora Kircher, naturopathe allemande, « le cristal de sel renferme une énergie [...] accumulée depuis des millions d’années comparable à celle présente dans certaines pierres précieuses ou semi-précieuses ». On sait que les lampes en cristal de sel, à la lumière orangée propice à la relaxation, produisent des ions négatifs : lorsque le cristal chauffe, il rejette de l’humidité et, devenant humide en surface, crée un champ ionique.
Les cristaux de sel, qui se présentent sous la forme de blocs plus ou moins gros, contribueraient aussi à lutter contre l’électrosmog : il suffit, toujours selon la naturopathe, d’en déposer quelques-uns sur vos appareils électriques, voire d’en porter un sur vous, dans un petit sachet de tissu pour qu’il ne s’émiette pas dans votre poche. Attention de n’acheter que du sel rose de l’Himalaya certifié « sans travail des enfants », histoire de ne pas galvauder ce trésor de la nature.
Coussin anti-douleur
À ces propriétés énergétiques s’ajoutent des propriétés analgésiques et décontractantes. Vous pouvez aisément fabriquer un coussin antidouleur en remplissant de cristaux de sel une petite housse de lin, de coton ou de soie. Placé au four à 60-70 °C, il sera souverain pour traiter les douleurs chroniques articulaires.
Vous pouvez aussi plus simplement l’utiliser en bain : le sel régule la circulation sanguine et soulage les contractures. Commencez par faire couler un peu d’eau (pas trop chaude) dans la baignoire et versez-y 250 g de sel. Baignez-vous 20 minutes, séchez-vous bien, puis reposez-vous... Si vous travaillez beaucoup assis, il est aussi indiqué pour prévenir les contractures dans la région de la nuque. « À l’aide de sparadrap, fixez deux morceaux de cristal de sel, un à gauche et un à droite de votre nuque, sous vos vêtements », recommande la naturopathe.
Gommage salé
Parce qu’il est pur et sans additif, le sel de l’Himalaya a également de nombreuses applications cosmétiques. Avec un quart de tasse de cristal de sel en fine poudre, on fera un gommage 100 % naturel : massez-vous simplement avec puis prenez une douche chaude (à éviter bien sûr si votre peau présente des coupures ou des égratignures). Autre astuce, pour avoir des mains douces, cette fois : mélangez une cuillère à thé de sel au même volume d’huile d’olive, frottez-vous les mains avec le mélange, laissez agir cinq minutes et rincez abondamment à l’eau tiède.
(Photo : La mine de sel rose de Khewra, dans le Pendjab pakistanais.)
À lire : « La santé par le sel cristallin de l’Himalaya », de Nora Kircher, Éd. Médicis, 2003.
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