Le miel de manuka, un antiseptique au-dessus des autres
Le miel de manuka possède des propriétés antiseptiques remarquables : il est souverain pour traiter les infections bactériennes en tous genres, des plaies qui cicatrisent difficilement, des angines et bronchites récidivantes. Il prévient également les caries dentaires et guérit les ulcères gastriques dus à la bactérie Helicobacter pylori. Selon l’affection, on l’applique directement sur la plaie ou on le prend à la petite cuillère.
Le MGO fait la différence
Tous les miels contiennent naturellement de l’eau oxygénée (ou peroxyde d’oxygène), d’où leur activité antibactérienne, dite peroxydique, ainsi qu’une molécule aux propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes très puissantes, le méthylglyoxal (MGO). Mais alors que dans les miels classiques, la concentration en MGO oscille entre 1 et 5 mg par kilo, elle peut atteindre 800 mg par kilo dans le miel de manuka. Cette concentration élevée est liée à son origine botanique particulière : les abeilles de Nouvelle-Zélande le fabriquent en butinant les fleurs roses et blanches du manuka (Leptospermum scoparium), un arbuste endémique de l’île, cousin du tea tree (Melaleuca alternifolia), cher aux aborigènes d’Australie.
Certificats d’analyses
« À partir de 100 mg par kilo (UMF 10+), le MGO joue son rôle antibactérien », affirme David Lechaux, chirurgien de l’appareil digestif à l’hôpital Yves-Le-Foll de Saint-Brieuc. Inutile d’aller chercher les indices les plus élevés, et donc les miels les plus chers…
Mais comment être certain de la qualité du miel de manuka ? David Coirot, PDG de Comptoirs & Compagnies, qui importe du miel de manuka en France depuis 2009, communique sur demande les certificats d’analyse du laboratoire néozélandais qui teste les lots de miel qu’il reçoit. Tout comme Famille Mary, qui commercialise aussi du miel de manuka mais effectue ses propres analyses. Aux clients de leur faire confiance, même si, au prix du miel, on aimerait avoir d’autres précisions. D’où provient-il ? Du nord ou du sud de l’île? Par qui est-il cultivé ? Des informations élémentaires que la majorité des importateurs français ne se risquent pas à dévoiler afin de préserver leurs sources d’approvisionnement sur ce marché concurrentiel… Et cela malgré un contexte où les fraudes sont de plus en plus fréquentes, puisqu’il se vend aujourd’hui plus de miel de manuka dans le monde qu’il n’en est produit en Nouvelle-Zélande. En 2013, 10 000 tonnes ont été vendues pour 1 700 tonnes produites dans son pays d’origine !
Après la saisie l’été dernier de miels de manuka frauduleux au Royaume-Uni et à Hongkong, le gouvernement néo-zélandais planche sur la mise en place de nouvelles garanties. Des mesures que les consommateurs attendent avec impatience pour être sûrs qu’ils achètent bien du miel de manuka.
Garanties
Des indices pour vérifier la qualité
La qualité antibactérienne d’un miel de manuka peut être certifiée soit par sa concentration en méthylglyoxal (MGO), soit par son activité antibactérienne non peroxydique, donnée sous forme d’un indice : UMF (pour unique manuka factor), une marque déposée réservée aux adhérents de l’UMFA en Nouvelle‑Zélande, ou IAA (indice d’activité antibactérienne), développé de son côté par la marque française Comptoirs & Compagnies.
• Reflux et problèmes gastriques, ulcères à Helicobacter pylori : 1 cuillère à café le matin, de préférence à jeun.
• Refroidissements et maux de gorge : 1 cuillère à café pur ou dilué dans un jus de citron chaud.
• Lésions cutanées (plaies à cicatriser, ulcères variqueux, piqûres d’insecte…) : appliquer sur la peau et protéger sous une compresse.